Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a renouvelé, hier à Alger, son appel aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. Il a déclaré qu’il saisit cette occasion pour renouveler l’appel de la Patrie clémente aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, afin de bénéficier des dispositions de cette Charte. Dans un message adressé à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le président Bouteflika renouvelle cet appel au nom d’un État fort et au nom du Peuple, Il a réaffirmé le courage, la bravoure et l’abnégation des soldats, sous-officiers et officiers de l’Armée nationale populaire, ainsi que des sous-officiers et officiers des Services de Renseignement de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale, qui poursuivent au quotidien la lutte contre le terrorisme et veillent à la protection des personnes et des biens. Par ailleurs, Il a affirmé que la reconstruction nationale et la préservation de l’unité du pays ont été rendues possibles grâce au retour de la paix après l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en septembre 2005. Il a estimé que c’est également grâce au net recul de la menace terroriste à travers le pays que l’Armée nationale populaire a pu désengager une partie de ses moyens de la lutte contre ces criminels, pour les mobiliser aujourd’hui, sur nos frontières terrestres, face aux turbulences graves qui secouent certains États voisins, garantissant ainsi la préservation de l’intégrité, de la sécurité et l’inviolabilité du territoire national. Le chef de l’État a cité, à cet égard, l’actualité régionale lourde de troubles ciblant singulièrement des pays arabes et musulmans comme s’il s’agissait de détruire leur civilisation, leur potentiel et même d’annihiler leur existence. Il a affirmé que tout cela inquiète légitimement mais invite aussi à préserver la paix civile qui n’est pas un programme politique, mais bien un enjeu national pour l’Algérie. Pour le président Bouteflika, la construction de ce qui a été détruit par la folie meurtrière durant la tragédie nationale, et le retour des investisseurs économiques de même que le retour de l’Algérie sur la scène internationale, sont la conséquence d’une paix rétablie grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi à Alger le peuple algérien à préserver la Réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère. Il a affirmé qu’il faut préserver la Réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère, au service de notre unité nationale et de la stabilité de l’Algérie », a affirmé le chef de l’État dans un message à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Selon le président, c’est grâce à cette unité et à cette stabilité nationale que nous poursuivrons ensemble, avec l’aide de Dieu, la modernisation de nos institutions démocratiques, la construction d’une économie plus forte, libérée de la dépendance des seuls hydrocarbures, ainsi que toutes les réformes et engagements autour desquels le peuple a renouvelé sa confiance l’année dernière. Évoquant les acquis enregistrés à la faveur de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le chef de l’État a affirmé que tout ce qui a pu être accompli à l’ombre de la Concorde civile, de la Paix et de la Réconciliation nationale. Le président de la République a relevé que la paix a été retrouvée, la sécurité du pays préservée et la construction nationale relancée, telles sont les trois réalisations majeures qui ont facilité le choix en faveur de la Réconciliation national en cette date commémorative. Par conséquent, Bouteflika a dit non à la création du parti islamique de Madani Merzak, ex chef de l’AIS.
15 000 terroristes ont déposé leurs armes
À, l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, le forum d’el moudjahid a reçu hier Me Merouane Azzi, président de la cellule d’assistance judiciaire. Le conférencier a brossé un tableau exhaustif sur les événements douloureux de la décennie noire qui ont marqué l’Algérie pendant les années 90. Selon lui, 15000 terroristes ont déposé leurs armes. Adoptée par référendum le 29 septembre 2005 et entrée en vigueur en février 2006, la charte pour la paix et la réconciliation nationale fête ses dix ans et aurait atteint 95% de taux d’application. Aussi, un rapport global et final sur cette charte est transmis au président Bouteflika. Me Azzi a expliqué que le rapport en question comprend plusieurs thèmes relatifs notamment au contenu de la charte pour la paix et la réconciliation nationale et son application sur le terrain, les activités de la cellule en ce qui concerne sa contribution dans l’application ainsi que les démarches et les dispositions relatives à l’indemnisation des disparus et des familles de terroristes morts dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ce rapport compte un nombre de recommandations et plusieurs suggestions pour le règlement des problèmes qui persistent pour certains dossiers. En effet, l’avocat, auteur de 15 propositions susceptibles de favoriser l’accélération des procédures pour le règlement de situations contentieuses n’est pas prêt à renoncer et appelle le premier magistrat du pays à promulguer des dispositions complémentaires pour renforcer ce texte de loi qui a permis de tourner une page douloureuse. Le conférencier a également rappelé que l’état, qui a tendu la main aux égarés et qui leur a donné une chance, n’a jamais abandonné la lutte contre le terrorisme, preuve en est, entre 2006 et 2012, plus de 1900 terroristes ont été abattus par les services de sécurité. Parmi les points qui doivent être revus et corrigés, estime le conférencier, la révision de la pension octroyée aux familles des victimes du terrorisme. D’autres cas doivent être pris en considération comme les personnes ayant subi des dégâts matériels ou qui ont tout perdu à cause du terrorisme. Ces gens, faut-il le rappeler, réclament des procédures diverses comme le gel des intérêts bancaires, une amnistie fiscale.
Lazreg Aounallah