Ce samedi matin, à la nouvelle cité dénommée « Baraka », sise à Hammam Bou-Hadjar, des adolescents et écoliers menaient une campagne de nettoyage qui ne laissait pas indifférent, tout visiteur ou locataire qui s’y rendent. Ça bougeait dans tous les coins et un grand enthousiasme les mobilisait. L es uns balayaient trottoirs et chaussées, les autres ramassaient les déchets (plastiques, bois, détritus, ordures…) et les autres encore arrosaient devant les premiers, pour éviter que la poussière s’élève. Les mamans des balcons encourageaient les jeunes volontaires et leur dictaient ce qu’ils devaient entreprendre par la suite. Les bacs des ordures ne suffisaient pas à priori. Ils attendaient les services de la commune pour faire le reste. Il fallait tout doucement appréhender les choses sans les déranger. Ceux qui se reposaient sous le grand arbre étaient disponibles pour connaiître leurs impressions. Il s’appelait Mohamed et tout devait se focaliser autour de lui. Ce dernier estime « que c’est une bonne chose d’être utile et le meilleur moyen est de servir sa cité en premier. » Il devait avoir 10 à 12 ans, et il avait déjà des notions sur l’environnement et des actions de proximités. Selon toute vraisemblance c’est un élément d’une section de SMA. Selon lui, ils (ses camarades et lui) ont répondu favorablement à l’appel des organisateurs (APC et associations) qui ont initié l’action citoyenne à travers l’ensemble des quartiers et cité de Hammam Bou-Hadjar. ça fait des années que l’on n’a pas vu des actions de volontariat de grande envergure. Le mot d’ordre est bien passé et le message a été bien reçu par les jeunes de la cité des thermes.
Il a suffi d’afficher des annonces, un peu partout, pour persuader les jeunes d’être au rendez-vous. À l’autre cité attenante au stade communale de foot bal, la même détermination a été observée, aux environs de 11 heures, le même jour. À ce niveau, les jeunes étaient en fin de corvée. Ils attendaient le passage de la benne tasseuse pour vider les bacs à ordure. En somme les rues et trottoirs paraissaient bien entretenus et mieux nettoyés, ce jour-là. Faut-il encore que le maintien de ce niveau de sensibilisation soit une tradition dans les mœurs des citoyens et qu’ils n’attendent pas que l’on fasse, chaque fois des campagnes de volontariat. L’élan de solidarité, qu’a connu la ville de Hammam Bou-Hadjar, n’a pas été suivi sur l’ensemble des quartiers et cités comme il se doit. Là où le mot d’ordre n’a pas du tout marché, c’est au niveau du centre ville et les rues commerçantes.
Les vendeurs n’ont pas jugé utile de faire part et de mettre leurs mains dans la pâte, comme dit le proverbe. Initier des prix pour la meilleure cité, est une bonne chose dans la mesure où des jeunes sont motivés pour former des comités de quartiers. La balle est dans le camp des élus locaux.
Boualem Belhadri