Sur les questions régionales et internationales, l’Algérie et le Sahara occidental partagent «une convergence» a déclaré le chef de la diplomatie de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, au terme de l’audience que lui a accordée, hier, son homologue algérien, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. La rencontre qui a eu pour objectif, la concertation entre les deux responsables, Lamamra et Ould Salek, l’occasion pour eux, de «discuter des derniers développements de la question sahraouie, des situations régionales et internationales» a déclaré Oul Salek, affirmant que «nous enregistrons une convergence de vue à ce sujet» a-t-il indiqué. Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé, mars dernier, à partir de Genève, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme à mettre en place, un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental. «La Minurso déployée depuis plus de deux décennies, se trouve, paradoxalement, amputée d’un mécanisme de surveillance des droits de l’Homme» a-t-il déclaré avant d’ajouter «Il est tout aussi urgent que le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme accorde davantage d’importance à cette situation, en mettant en place un mécanisme de surveillance indépendant de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental ». C’est ce qu’ a indiqué M. Lamamra dans une intervention aux travaux de la 28e session du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU (, début mars dernier, à Genève, lors de laquelle il a aussi précisé que « ceci n’est pas un luxe, mais une nécessité en ce quarantième anniversaire de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice qui a établi la pertinence et le primat du droit de son peuple à l’autodétermination » a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie algérienne a déclaré aussi à cette occasion, que «la situation dans le territoire du Sahara occidental où le Front Polisario, qui s’est inscrit dans la dynamique de règlement pacifique parrainée par les Nations unies » a-t-il souligné « se heurte aussi au déni du droit à l’autodétermination d’un peuple dont la résistance s’étend sur une quarantaine d’années » a ajouté Lamamra. Dimanche dernier, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Ould Khelifa, a affirmé que le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui « reposait sur les principes immuables de sa politique extérieure ». Déclaration au terme de l’audience qu’il accordé à la délégation de la RASD conduite par le wali de la ville d’Al Ayoune, Hama El Bounya. Le président du parlement algérien a affirmé, également à cette occasion, que le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple, sahraoui « reposait sur les principes immuables de sa politique extérieure». Il a souligné, dans un communiqué rendu public, que la «question du Sahara Occidental est une question de décolonisation selon les résolutions onusiennes et décisions internationales» et que l’Algérie «soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément à la légalité internationale» est-il précisé. La position immuable de notre pays, sur la question sahraouie, inscrite, pour rappel, sur l’agenda des Nations Unies, depuis 1966, «émane de la Déclaration du 1er novembre qui insiste sur la libération des peuples du colonialisme» a indiqué Ould Khelifa, avant de préciser «et par conséquent sa (l’Algérie) position ne vise qu’à soutenir une cause juste, afin de permettre à un peuple d’exercer son droit à l’autodétermination conformément aux résolutions onusiennes pertinentes». Soulignant, en outre, le «soutien du de l’APN à la cause sahraouie dans tous les fora parlementaires internationaux et régionaux» a-t-il conclu. Par ailleurs, il y a lieu de noter, qu’aux rencontres entre les responsables algériens, et sahraouis, des activités de soutien et de solidarité à la cause sahraouie , de la société civile, du monde universitaire et des médias algériens ainsi que celles qui se sont tenues au niveau populaire, à l’occasion de la semaine de fraternité et solidarité de l’APC d’Alger-Centre avec le peuple sahraoui. Ces marques de solidarité et de soutien du peuple algérien à un peuple en lutte pour se libérer du joug colonial marocain, se sont exprimées, notamment à travers deux évènements.
Karima Bennour