Les habitants de la commune de Tablat, 120 km au nord-est de Médéa, sont mécontents du silence affiché à leur endroit par les pouvoirs publics qui n’ont pas répondu à leurs vœux de récupérer leurs armes. Les plaignants sont de vieilles personnes ou de simples citoyens qui avaient remis, précisent-ils, leurs fusils de chasse depuis 1993 aux services de la gendarmerie contre un récépissé de dépôt. Une opération initiée à cette date-là par les services de sécurité à cause de la présence de groupes terroristes armés qui pullulaient dans cette partie de la wilaya. Aujourd’hui, les propriétaires reviennent à la charge pour réclamer la restitution de leurs biens, d’autant, affirment-ils, que la région à retrouvé une vie normale et les villageois ont pu regagner leurs douars respectifs. «Nous avons interpellé tous les responsables civils et militaires, mais aucune suite n’a été réservée à ce jour à nos revendications légitimes», déclarent-ils dans leurs appels successifs. «D’un côté, on nous demande de réintégrer nos anciennes habitations dans des hameaux isolés, et de l’autre, on ne fait rien pour nous restituer nos propres armes, les sangliers ravagent nos cultures !», relève un citoyen, qui a regagné dernièrement les zones rurales de Tablat. Les chasseurs de la région ne sont pas en reste puisqu’ils réclament, eux aussi, leurs armes remises aux services de sécurité, à la même période. Les personnes concernées, n’ont en de cesse d’interpeller les pouvoirs publics et les services de la gendarmerie, mais en vain !
Z. M.