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CAN 2017 : le dossier algérien a-t-il vraiment des chances de réunir les suffrages ?

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Pourquoi faut-il y croire et pourquoi le pessimisme reste de mise malgré quelques assurances, pour ne pas dire des fuites organisées et savamment distillées donnant pour sûr l’atterrissage contrôlé, en janvier 2017, de la prestigieuse messe inter-nations du football continental 27 longues années après que le grand chapiteau eut-été dressé une 1ère fois (c’était en 1990) dans les deux villes phares qu’auront été Alger et Annaba.

Avec le succès (un titre majeur, le seul et unique pour l’instant signé par le ballon national à ce niveau) que l’on sait. Ainsi donc, et après avoir tenu son assemblée générale ordinaire hier, l’instance suprême en charge de la gestion du jeu à onze africain passera cet après-midi (aux environs de 14H00 algériennes selon des indiscrétions en provenance de la capitale égyptienne, le Caire) aux choses sérieuses (pour l’opinion algérienne évidemment qui attend avec espoir un blanc seing qui fera du pays, l’espace de deux semaines hautes en couleur, la Mecque de la balle ronde sur le continent) en désignant (pour une fois le tirage au sort passera au second plan et le nom des futurs adversaires des Verts dans les éliminatoires de cette prochaine édition importera peu lorsqu’on s’attend à accueillir, parce que l’espoir est plus que permis même si rien, absolument rien, n’est joué à l’avance, l’incomparable fête dans ses murs passant en priorité) celui qui aura l’insigne honneur de remplacer la Libye auquel l’organisation a été retirée pour cause d’insécurité. L’Algérie assurée de figurer dans le pot 1, dans le cas où elle échouera à mettre d’accord tout le monde sur sa capacité à organiser sur ses terres cette compétition ? On en reparlera après l’annonce officielle du pays qui aura cet immense privilège d’autant plus que dans les coulisses du siège du Caire on parle avec insistance des fortes chances dont l’Algérie dispose car la mieux placée, dit-on, pour rafler la mise et de l’emporter face au trio constitué du Gabon, du Ghana et de l’Egypte, ce dernier pays devant peser de tout son poids (au bénéfice de l’Algérie rappelle-t-on sur les bords du Nil comme le laissent supposer nombre de sorties d’officiels d’Oum Eddounia qui parlent d’un deal en mesure de faire pencher la balance du côté algérien), les 15 membres du comité exécutif concernés par l’urne (des 19 inamovibles, il faudra en déduire les représentants des quatre pays en lice, dont le président de la FAF, Raouraoua, ainsi que son homologue égyptien, Abou Rida, qui ne cache pas son soutien à ce dernier) l’attribution de cette édition étant pour leur part déjà fixée et laissent croire, toujours selon des informations restant à vérifier, leur penchant pour le dossier algérien présenté comme le plus crédible et donc largement en pole position. Un dossier solide porté on le sait par Raouraoua parti directement en Egypte, de Doha où il a dirigé la délégation algérienne ayant pris part récemment au tournoi du Qatar ayant réuni, en plus des Fennecs, le pays organisateur et Oman, afin, en plus de mettre en avant les arguments contenus dans le dossier, et au passage réunir les moyens à même de persuader ses pairs de voter Algérie, des sources concordantes ne s’empêchant pas d’annoncer avant même le scrutin, qu’aucun doute n’existe quant aux chances algériennes de l’emporter en dépit des quelques voix qui se sont élevées pour privilégier la piste gabonaise, comme le laissait entendre par exemple le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf lors d’une sortie médiatique qui aura fait des vagues. En tout cas très mal appréciée par l’opinion. À-t-on reçu des assurances fermes du côté de Dely Brahim et qu’il n’y a pas de place au suspense ? Le verdict, qui tombera aujourd’hui au sortir d’une longue attente, nous fixera définitivement quant aux capacités de nos responsables à convaincre l’Afrique après avoir essuyé des refus pour la CAN-2019, 2021 et 2023, dans ses tentatives de redevenir à nouveau pays hôte de l’auguste dame après un détour réussi par Alger en 1990. Autant de raisons de croire effectivement que les jeux sont loin d’être faits. Qu’entre la position de favorite (de nombreux arguments, très solides, portent le dossier qui peut aboutir) et quelques remarques fort justifiées (beaucoup d’observateurs mettent par exemple en avant la violence qui sévit dans les stades algériens avec, comme pic, le décès de l’ancien attaquant camerounais de la JS Kabylie), il y a plus qu’un mais quand bien même l’Algérie à une belle carte à jouer. Que tout pourrait laisser croire que la décantation est loin d’avoir été faite, lorsqu’on apprend, de la bouche même du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qu’il «n’a reçu aucune garantie de la CAF concernant l’organisation de la CAN-2017». Même s’il dit «croire en nos chances en ayant présenté un dossier complet qui séduira le jury !» Et son déplacement au Caire étant une occasion de plus qu’«il faut y croire.» Plus que jamais ? Sûrement que oui lorsqu’il précisera que «l’organisation de cet évènement nous tient à cœur, mais nous comptons l’obtenir par des moyens légaux.» Conclusion ? Ne pas parler dans le vide. Ne jurer de rien. Attendre et voir donc avec l’espoir que cette fois sera la bonne. Sinon… Sinon, une autre longue attente qui nous mènera jusqu’en 2025. Dans cinq éditions ou une décennie. On croise les doigts !
Par Azouaou Aghiles

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