La 9ème édition du Festival interculturel des contes, placé cette année sous le thème « La paix contée dès l’enfance », a été ouverte, lundi à Oran. Prennent part à cette manifestation, dont la cérémonie d’ouverture a été tenue au siège de l’APC d’Oran, un grand nombre de conteurs d’Algérie, de Tunisie, d’Egypte, du Congo, de France, d’Italie et de Suisse qui présenteront leurs œuvres appelant au respect des valeurs de la paix, de la tolérance, et dénonçant la violence sous toutes ses formes, selon les organisateurs. Durant ce festival, le public pourra apprécier des contes puisés des patrimoines arabe et universel qui seront narrés en arabe, en tamazigh, en français, en espagnol et en italien.La cérémonie d’ouverture a été précédée de la programmation de séances du conte au profit d’étudiants d’une école de langues.
Le conteur suisse Pierre Rozat et la française Kahina Bari ont présenté des œuvres qui ont captivé l’auditoire. Ces contes, issus du patrimoine universel, relatent dans un style poétique et imagé le vécu quotidien de ces artistes.Le conteur Pierre Rozat sera associé à l’artiste peintre Fouzia Menouar dans un atelier intitulé « Un conte en couleurs ». Le but étant de traduire un conte en un tableau d’art. D’autre part, les organisateurs soulignent que ce festival est une opportunité pour (ré)découvrir ces contes qui ont résisté aux aléas du temps et transmis de génération en génération, occupant une bonne place dans le patrimoine immatériel des peuples. Djamila Hamitou s’inspire des contes de la région du Sersou (Tiaret) et redonne vie et une « nouvelle jeunesse » à toutes les histoires qui ont occupé l’imaginaire de générations entières. Cette artiste animera, en compagnie de ses compagnons d’Italie et de France, des séances du conte sous le générique « Histoires de femmes ». Il sera question des rêves, des aspirations, des préoccupations, de cris du cœur et de coups de gueule de celle que la poétesse qualifiait de « l’avenir de l’homme ».
Interrogé sur l’importance de cette manifestation, le conteur congolais Serge Caya a valorisé les efforts de l’association « Le Petit lecteur », initiatrice du festival. » En dépit de la diversité des langues utilisés dans la narration, le conte populaire reste un récit véhiculant un message éducatif, des références historiques et un patrimoine séculaire. C’est une composante de la mémoire collective. Sans conte et sans histoire à raconter, l’homme est amputé de son imaginaire », a-t-il expliqué.
Il est à noter que le festival se déroulera dans une trentaine d’espaces, dont des centres culturels, le théâtre régional Abdelkader-Alloula, des établissements scolaires, le parc Ibn- Badis de Hai (quartier) Sidi- Houari et le théâtre de Sidi Bel- Abbès, où seront donnés des spectacles aussi bien pour enfants que pour les adultes.