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Pénalisation du crime de paiement de rançons aux terroristes : une dynamique positive enclenchée à Alger

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Le directeur de la prospective, de la programmation et de la planification politiques au ministère des Affaires étrangères, Hamid Boukrif a relevé hier à Alger l’existence d’une dynamique « positive » chez certains États à revoir leur législation dans le sens de la pénalisation du crime de paiement de rançons à la suite d’enlèvements par des groupes terroristes.
L’Algérie poursuit son action Internationale pour criminaliser le versement de rançons en échange de la libération d’otages kidnappés par des terroristes. Le recours aux enlèvements contre rançon que pratiquent les terroristes dans certaines régions du monde pour financer leurs activités, constitue une préoccupation majeure pour la communauté internationale, une menace à la paix, à la sécurité et au développement dans ces régions, et une atteinte au droit à la vie, à la liberté et à la sécurité des personnes. Selon un rapport récent du Groupe d’action financière (GAFI),les enlèvements pour rançon en tant que méthode de financement du terrorisme ont été identifiés dans le monde entier par les organes d’application de la loi comme une source importante de revenus pour les groupes terroristes. Ceux-ci opèrent souvent dans des pays politiquement instables où l’autorité centrale est souvent faible, et la corruption endémique dans le secteur tant public que privé, et où le tissu social s’est déchiré à un degré considérable. Des millions de dollars provenant du versement de rançons sont tombés dans l’escarcelle d’organisations terroristes, qui se servent de réseaux de facilitateurs pour acheminer cet argent par le biais de systèmes officieux de transfert de fonds mais aussi, ce qui est plus inquiétant, par le biais d’institutions financières légitimes, banques et maisons de change par exemple. Il faut bien comprendre qu’un enlèvement contre rançon est non seulement un élément constitutif d’un délit lié au terrorisme, mais aussi une forme de terrorisme en soi. La Convention internationale contre la prise d’otages (1979), qui fait partie du cadre juridique international pour lutter contre le terrorisme, oblige les États parties, entre autres, à faire de la prise d’otages un délit en vertu de leur législation interne et à coopérer en vue de prévenir la perpétration de cette infraction. Au vu de l’ampleur de ce problème, le Gctf devrait encourager la communauté internationale à déployer des efforts supplémentaires pour lutter contre cette méthode de financement du terrorisme. Les membres du Gctf condamnent la recrudescence des prises d’otages perpétrées par des terroristes et d’autres éléments criminels qui collaborent avec eux. Nous sommes déterminés à œuvrer de concert et avec d’autres partenaires pour empêcher la prolifération supplémentaire des enlèvements contre rançon, priver les terroristes des avantages qu’ils retirent de ces délits et traduire les personnes responsables en justice, conformément aux dispositions applicables du droit international, y compris en matière de droits de l’homme et de droit humanitaire international. Les membres du GCTF se félicitent des efforts actuellement déployés par des organisations internationales, régionales et infrarégionales pour combattre le recours aux enlèvements contre rançon par des groupes terroristes et pour priver leurs auteurs des avantages qui découlent de la prise d’otages. Les membres du GCTF sont déterminés à appuyer ces efforts. La rencontre est organisée par le ministère des Affaires étrangères, en coordination avec l’ambassade des Etats-Unis à Alger, l’Institut international de justice et de l’Etat de droit (IIJ) ainsi que le Forum global de lutte contre le terrorisme (CGTF).
L’intérêt de cet atelier réside dans le fait de « coordonner » les approches et expériences en matière de lutte contre le paiement de rançons et tend, entre autres, à « harmoniser » les concepts liés à ce sujet pour une meilleure « efficience » à l’échelle internationale, a expliqué M. Boukrif.
Lazreg Aounallah

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