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Arts de l’Ahaggar : le festival assure le show pour la fête de fin d’année

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Un panel musical empreint d’originalité, d’authenticité et de spiritualité, un voyage à travers quelques musiques ancestrales africaines, a été proposé dans la soirée de mercredi par le Festival international des arts de l’Ahaggar (Fiataa) au public de Tamanrasset pour terminer l’année en beauté et assurer le spectacle pour l’occasion. Organisée par le Festival international d’Abalessa- Tin Hinan, pour les arts de l’Ahaggar (Fiataa) cette dernière soirée de l’année 2014 à vu se produire sur la scène du campement de Tidessi (15 km de Tamanrasset) la doyenne du tindé, Badi Lalla, très appréciée dans la région et qui a proposé au public venu en très grand nombre des poésies de cette musique cérémoniale mystique habillée d’une mélodie contemporaine proche de l’Assouf. Dans un tout autre univers musical, la troupe franco- éthiopienne « Selamnesh Zéméne and Badume’s Band », qui porte sur scène le fruit d’une rencontre entre des musiciens français portés sur le jazz et la soul et la chanteuse de musique éthiopienne des années 1970, Selamnesh Zéméne. La voix écorchée de la chanteuse, l’authenticité et le mysticisme dégagés par son timbre vocal accompagné par des mélodies afrobeat, blues et jazz appuyés par une section cuivre omniprésente ont transporté le public de Tamanrasset à la découverte d’une nouvelle expérience musicale. En seconde partie de soirée le griot (dépositaire de la mémoire collective) et musicien malien Bassekou Koyaté et sa troupe « N’goni Ba » ont présenté au public du Fiataa, dont le nombre avoisinait les 5000 spectateurs -malgré une température en dessous de 0°-, un orchestre de musique contemporaine, qui peut passer de l’Assouf au rock en passant par le répertoire « Bambara » de la ligné des griots, exclusivement composé d’instruments traditionnelles africains. Militant pour une promotion de ces instruments Bassekou Koyaté, dont l’album a été nomminé aux Grammy awards du meilleur album de musique traditionnelle en 2013, a démontré qu’il était possible de faire de la musique actuelle ou même jouer du raï, en reprenant Cheb Khaled, avec des instruments comme le N’goni û sous différentes forme-, Tama et Calebasse (percussion). Cette adaptation des instruments passe d’abord par des modifications du n’goni que le musicien a modifié et électrifié pour en sortir le son d’une guitare ou d’une basse en plus du son authentique. Les douze coups de minuit ont été marqués par le passage sur scène de la troupe « Wled el hadja maghnia », une découverte dans la région, interprétant un programme entraînant rythmé uniquement par une séries de derbouka, de guellal et de karkabou qui ont fait passé le public en 2015 en dansant. Pour répondre à la demande des spectateurs les organisateurs ont programmé un second passage de la troupe locale d’Assouf « Aguenar », qui s’était produit la veille, pour terminer cette soirée qui marqué cette fête de fin d’année à Tamanrasset qui accueille plusieurs touristes majoritairement locaux. Inauguré mardi, le 5e Fiataa se poursuit jusqu’au 4 janvier à Tamanrasset, Abalessa et In Salah avec encore au programme une soirée hommage au regretté Othman Bali et des spectacles de groupes comme Toumast (Niger), Sahel Khoumaissa (Mauritanie) ou encore Tidalit (Mali).

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