Malgré la polémique avec la Corée du Nord, Sony Pictures a annoncé la mise en ligne de son film sur plusieurs plateformes de téléchargement, un jour avant sa sortie en salle aux États-Unis. La comédie «L’interview qui tue!» sur un complot d’assassinat fictif du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, et au centre d’un imbroglio international, est visible depuis mercredi sur plusieurs plateformes internet et doit sortir jeudi dans certaines salles américaines. Sony Pictures a annoncé mercredi la mise en ligne de la comédie sur Google Play, Microsoft Xbox Video et sur un site spécialement créé pour l’occasion, au prix de 5,99 dollars à la location et 14,99 dollars à la vente. À 10 heures Pacific Standard Time (19 heures en France), le film était disponible pour les internautes américains. Initialement, il devait être mis en ligne le même jour que sa sortie en salle, soit le 25 décembre. Le groupe a «toujours eu l’intention de diffuser le film sur une plateforme nationale», a fait valoir son directeur général Michael Lynton. «Nous avons contacté Google, Microsoft et d’autres partenaires mercredi 17 décembre, quand nous avons compris que nos projets initiaux n’étaient pas réalisables. Nous sommes heureux de pouvoir proposer le film dans tout le pays», poursuit le communiqué. Google a fait savoir qu’il était de sa «mission de rendre l’information mondiale accessible». La division cinéma de l’entreprise a donc fait volte-face mardi, en autorisant finalement la sortie en salle du film, après une cyberattaque fin novembre, suivie de menaces adressées par un groupe de hackers aux exploitants de salles de cinéma aux États-Unis. «Je dois dire qu’une comédie se voit mieux dans une salle de cinéma pleine de monde. Aussi, si vous le pouvez, regardez-la comme ça. Ou appelez des amis pour la voir avec vous», a immédiatement réagi sur Twitter Seth Rogen, réalisateur et acteur dans le film. À partir de jeudi, le film sera diffusé en salle, mais dans un nombre limité à 200 environ, selon une porte-parole de Sony Pictures. S’il avait été distribué dans les réseaux des grandes chaînes nationales de cinémas, il aurait bénéficié de quelque 2 500 salles environ. Lundi, un groupement représentant au total 250 salles de cinéma indépendantes avait lancé une pétition pour demander à Sony de leur permettre de projeter son long métrage.
«La liberté d’expression a vaincu !»
Le président des États-Unis s’est félicité de la sortie de L’interview qui tue!, a indiqué Eric Schultz, un porte-parole de la Maison Blanche. «Comme le président l’a précisé, nous sommes un pays qui croit dans la liberté d’expression et dans le droit à l’expression artistique», a-t-il poursuivi. «La décision prise par Sony et par les cinémas participants va permettre au public de se faire son opinion sur ce film et nous saluons cette issue», a-t-il dit. Vendredi 19 décembre, Barack Obama avait en effet estimé que le studio hollywoodien avait «commis une erreur» en cédant face aux tentatives d’intimidation. L’interview qui tue! sera montré dans des salles d’art et d’essai comme le Plaza Atlanta en Georgie, la chaîne de cinémas Alamo Drafthouse, dont le siège se trouve à Austin, au Texas, et qui compte plusieurs dizaines de salles. Le réalisateur Michael Moore, connu pour ses documentaires incisifs comme Bowling for Columbine, a indiqué sur Twitter qu’il montrerait le film dans sa salle, The Bijou, à Traverse City (Michigan, nord) ajoutant: «jamais de censure, #merci Sony». Quant James Franco, l’un des deux acteurs principaux avec Seth Rogen, il s’est également réjoui du maintien de cette sortie sur son compte. «Joyeux Noël l’Amérique! L’interview qui tue est en ligne! Merci Sony!»
ET SI C’ETAIT LES KOREENS QUI ONT TOURNE LE FILM DE CETTE INTERVIEW MORTELLE ET HILARANTE POUR SE MOQUER DE OBAMA EST CE QUE LA LIBERTE D’EXPRESSION AURAIT SON COURS AU SEIN DU PUBLIC AMERICAIN ET 2500 SALLES DE CINEMAS AURAIT MISE A SA DISPOSITION ET SONY AURAIT DIFFUSE LE FILM SUR LE NET GRATUITEMENT OU A PRIX MINIMES LE JOUR OU HOLLIWOOD SE MOQUAIT DE NOUS « AL AMRIKANI MAYMOUTCH EST REVOLU « MAINTENANT LES PEUPLES QUI SENTENT LA PESANTEUR AMERICAINE NE MANGENT PLUS DE LEUS HAMBURGERS FRELATES.