Comme prévu, une délégation du FFS s’est déplacée, hier, aux sièges du FLN et du RND, dans le cadre des concertations engagées par le vieux parti de l’opposition, pour parvenir à un consensus national. Seul «couac» : les «camarades» de Ali Laskri ont préféré chambouler leur programme, en commençant par le Front de libération nationale.
Loin de susciter la moindre polémique, le patron de l’ex-parti unique, Amar Saâdani, s’est contenté, lors de sa rencontre avec les représentants du Front des forces socialistes, de réitérer son appel à la concertation. «Nous accordons beaucoup d’importance à la concertation et à la coordination entre les partis politiques». Tout en soulignant que le président de la République jouit d’une légitimité qui ne peut, en aucun cas, être remise en cause, l’ancien président de la Chambre basse du Parlement a souligné que le FLN plaide pour un gouvernement, où tout le monde aura sa place. Une invitation qui a été indirectement déclinée par Mohand-Amokrane Cherifi, membre de l’instance présidentielle du FFS, qui a indiqué que ledit parti ne va jamais figurer dans le staff gouvernemental, tant que son chef historique (Aït Ahmed, ndlr) est toujours en vie. L’ancien ministre qualifie, sur un autre registre, la rencontre FFS-FLN d’une «révolution politique» et «symbolique» sur les plans, national et international. Pour rappel, Mohand-Amokrane Cherifi a tenu à préciser, lors d’un point de presse animé, avant-hier, au siège du vieux parti de l’opposition, que la conférence de consensus national était loin d’être «politicienne». «Nous voulons jouer le rôle de facilitateurs», a-t-il insisté, en précisant qu’il s’agissait d’un dialogue fraternel qui sera placé sous le signe de l’intérêt national. Tout en indiquant que toutes les parties, sans exclusion aucune, étaient invitées à cette conférence, le membre de l’instance présidentielle du Front des forces socialistes a exhorté ces dernières à faire preuve de «retenue» et d’éviter les surenchères. Il convient de rappeler également, pour conclure, que la première phase de la conférence nationale du consensus sera consacrée pour évaluer les propositions émises, en toute liberté, par les participants, et à faire de sorte que les différends soient aplanis. Autre chose : le contenu de cette conférence et la date seront arrêtés, d’un commun accord, avec tous les concernés. «Nous ne voulons pas laisser l’impression que le FFS cherche à influencer ou à imposer ses visions sur les décisions qui seront prises au terme de cette rencontre», fera remarquer, à ce propos, Mohand-Amokrane Cherifi.
S. D.