Rencontré hier lors de la clôture de l’université d’été du Front du changement, Abdelmadjid Menasra a bien voulu répondre à nos questions notamment, celle qui est commentée par toute la presse à savoir le limogeage de Belkhadem ministre d’État, conseiller du président de la République et ex-secrétaire général du parti FLN. Il répondra que c’est une question qui relève du président de la République et du FLN et nous n’avons pas à nous immiscer dans de telles décisions. En l’informant que le limogeage de Belkhadem est dû à sa présence à l’université d’été de son parti comme rapporté dans certains journaux, le président du Front du changement dira qu’il ne pense pas que l’État prendrait un tel argument pour évincer l’ex-chef du gouvernement, tout en insinuant une lutte de clans au sommet de la hiérarchie de l’État.». «Nous, nous l’avons invité comme on a l’habitude de le faire pour tous nos invités à qui nous faisons toujours honneur» dira-t-il en précisant que la rencontre avec les autres personnalités et ex-chefs de gouvernement a été conviviale. «Au moins qu’ils nous évoquent les raisons, c’est-à-dire la vérité sur ce subit limogeage» a-t-il ajouté avant de rappeler que lors des nominations aux postes de responsabilité on avance des justifications. L’opinion nationale n’est pas en marge des commentaires de la décision du limogeage du ministre d’État et ex-chef du gouverment puisque certains évoquent la lutte des clans au sommet de l’État, alors que d’autres évoquent sa présence à l’université d’été du Front du changement ou sont invités également les partis politiques et les personnalités composant le courant dit de l’opposition au pouvoir actuel, dont les 3 ex-chefs de gouvernement à savoir Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali et Ahmed Benbitour. D’autres évoquent, son intrusion dans le siège de la wilaya avant de rejoindre l’université d’été du parti de Menasra. Dans l’attente de la vérité sur ce limogeage, la spéculation continue d’alimenter la rue. À propos de l’université d’été, le président du Front du changement est satisfait sur tous les plans puisque pas moins de 1 200 participants durant les 2 universités, à savoir celle consacrée à la jeunesse du parti et celle dédiée aux cadres. «Nous avons ouvert une tribune à tous les courants politiques et à toutes les personnalités lesquelles se sont exprimées librement sur un grand nombre de sujets d’actualité, dont la convergence de vue va vers une sortie de crise en passant par un changement démocratique avec la participation de tout le monde y compris le pouvoir» soulignera-t-il en appréciant le niveau politique des intervenants sur des thèmes aussi importants comme la démocratie, la liberté d’expression, la transition démocratique et les moyens susceptibles pour bâtir un État moderne garant de stabilité et de paix. «Les Algériens peuvent s’entendre et vivre ensemble» car ils convergent sur beaucoup de sujets qui les réunissent et moins sur ce qui les divise conclura-t-il.
B.Khider