L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a organisé, hier, une conférence de presse pour sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de l’éducation routière et son rôle de prévenir «le terrorisme routier», et ce, en présence du président de la Fédération des auto-écoles, Zineddine Aoudia, et Mohamed Lazouni le célèbre animateur de l’émission «Tarik es-Salama». À ce titre, Aoudia a rejeté la responsabilité des auto-écoles dans le drame routier, indiquant que le manque d’éducation chez le conducteur reste un facteur essentiel. Dans ce cadre, il a indiqué que sa Fédération s’attelle à former actuellement 60% de femmes et 40% des hommes, en s’interrogeant «pourquoi les femmes font moins d’accidents que les hommes?» En outre, il a précisé que «le rôle des auto-écoles est limité à la formation des conducteurs». Pour participer à l’éducation routière, le président de la Fédération des auto-écoles, Zineddine Aoudia, a annoncé la mise sur pied de conseils régionalux pour lutter contre le terrorisme routier. Notons que le premier a eu lieu, hier, à Mascara, le second sera animé, juste une semaine après, dans l’une des régions de l’Est, et le dernier sera organisé a Alger. Selon le même responsable, ces conseils auront pour objectif de sensibiliser les conducteurs et tout le monde, sans exception, sur l’importance de l’éducation routière, «parce que tout le monde accuse les auto-écoles, et nous signalons que notre rôle est, tout simplement, la formation des candidats et non pas leur éducation routière», a signalé Aoudia. D’autre part, Aoudia a cité les causes des accidents de la route, le facteur humain, l’état des véhicules (pièce de rechange taiwan) et l’état des routes. Il a regretté le fait que les pouvoirs publics ne leur fourni pas plus de moyens dans l’exercice de leur métier. «Donnez-nous les moyens pédagogiques», s’adresse-t-il au ministère des Transports. De son côté, Mohamed Lazouni s’est étonné sur le fait que la prévention routière soit un combat circonstanciel. «La prévention routière est un travail de tous les jours, car les gens meurent tous les jours», dit-il. Il a par ailleurs souligné que le problème des accidents de la route «n’est pas traité de façon objective», selon lui, «Il y a moins d’objectivité dans le traitement des accidents», la presse signale le nombre de victimes, mais elle ne met pas l’accent sur l’évolution du parc automobile et l’augmentation de la population, dit-il. Lazouni n’a pas manqué l’occasion pour blanchir l’image des auto-écoles dans le drame routier, «l’auto-école forme, mais n’éduque pas», a-t-il expliqué. Si Lazouni a rappelé l’importance de l’application du texte de loi 87-09, relative à l’éducation routière, tout en regrettant le fait que ces textes, qui datent depuis 1987, ne soient malheureusement pas appliqués. «Nous attendant la mise en exécution de l’article n° 21 de la loi 86-09 qui stipule l’introduction de l’éducation routière dans les établissements scolaire», a-t-il martelé. Pour lui, cette application «est impératif», car apprendre l’éducation routière aux enfants, qui seront les conducteurs de demain, reste important. Il a aussi relevé l’importance des médias lourds, à l’instar de la Radio et la Télévision, où les chroniques diffusées chaque jour jouent un rôle primordial dans la sensibilisation, ajoutant qu’il faut spécialiser les journalistes dans ce domaine pour réussir la transmission des messages. Enfin, il a annoncé : «J’envisage, mi-octobre, à la suite de la demande de beaucoup d’association de prévention routière, de créer une fédération nationale de prévention routière», une initiative qui sera la bienvenue.
Hassiba Chaiblaine