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Ukraine : les séparatistes pro-russes à l’offensive à Louhansk

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L’administration régionale de Louhansk a été la cible de tirs lundi après-midi, faisant entre deux et sept morts, dont la ministre de la Santé de la «République populaire de Louhansk», Natalia Arkhipova. Les séparatistes et l’armée ukrainienne s’accusent mutuellement. Une explosion dans l’administration régionale de Louhansk aurait fait entre deux et sept morts lundi après-midi. Sa cause fait l’objet d’une intense controverse. Pour les séparatistes, qui contrôlent la ville et siègent dans le bâtiment visé, il s’agit de roquettes tirées par un avion de l’armée ukrainienne. Mais un porte-parole de cette dernière nie avoir bombardé l’édifice et indique que l’explosion est le résultat «de la manipulation malencontreuse d’armes» par les séparatistes. La police régionale affirme, via l’agence de presse UNN, que le tir venait d’une «batterie de missiles sol-air qui a tiré depuis le bâtiment du SBU» (services de sécurité), également contrôlé par les séparatistes armés. L’une des victimes est la ministre de la Santé de la «République populaire de Louhansk», Natalia Arkhipova. L’armée ukrainienne pourrait chercher à mettre sur le dos des séparatistes une attaque aérienne ayant fait des victimes civiles. Un avion de chasse survolait effectivement la ville depuis plusieurs heures, à la suite de l’attaque, au petit matin, d’une base des gardes-frontières, située aux abords de Louhansk, par plusieurs centaines de séparatistes armés. Un communiqué de presse de l’armée ukrainienne précise que l’avion ne pouvait pas tirer sur les «terroristes», car ceux-ci se sont postés dans des habitations, ce que de nombreuses vidéos des événements postées sur Internet attestent. À son crédit, l’aviation ukrainienne n’a jusqu’ici jamais pris pour cible des bâtiments situés dans le centre-ville d’agglomérations sous le contrôle de séparatistes. S’il s’avérait que l’explosion meurtrière d’hier est bien le résultat d’un raid aérien, il s’agirait donc d’un changement tactique majeur dans «l’opération antiterroriste» menée par Kiev contre les séparatistes. Les séparatistes font régulièrement état d’attaques par des hélicoptères et de barricades bloquant l’entrée des villes de Louhansk, Donetsk et Sloviansk. Les médias officiels russes ne s’embarrassent pas de doutes et accusent Kiev de bombarder la population civile de Louhansk. Un peu plus tôt dans la journée, la chaîne d’info russe en continue «Lifenews» transformait l’attaque des rebelles contre la base des gardes-frontières en une «offensive de l’armée ukrainienne et du Secteur droit (parti d’extrême droite, NDLR) contre la ville de Louhansk». La guerre médiatique fait rage entre Moscou et Kiev depuis plusieurs mois, et les télévisions russes, très regardées dans l’est de l’Ukraine, présentent le gouvernement ukrainien comme «dirigé par des fascistes» et menant une «guerre contre son propre peuple».

La guerre médiatique fait rage entre Moscou et Kiev depuis plusieurs mois
Dans un incident séparé, à Donetsk, le porte-parole du parti Novorossia affirme que son leader, Pavel Goubarev, l’une des figures les plus populaires du séparatisme, a été l’objet d’une «tentative d’assassinat». Selon Miroslav Roudenko, une grenade a été jetée depuis la rue vers un bureau situé au 9e étage du bâtiment de l’administration régionale. Bureau «fréquemment occupé par Pavel Goubarev, qui travaille jusque tard dans la nuit». Ce même bâtiment a déjà été purgé jeudi dernier par les paramilitaires du «bataillon Est» d’éléments «criminels», ce qui pourrait accréditer la thèse de conflits au sein du mouvement séparatiste.

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