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Les Fennecs s’offrent un bol de confiance

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L’Equipe d’Algérie est sortie rassurée, une sacrée dose de confiance en prime, mercredi soir, de son premier match (et le dernier avant les éliminatoires de la CAN 2015, vraisemblablement entre les mois de septembre et octobre prochains) de l’année qu’elle inaugure avec un joli succès.

Éviter de s’enflammer
Cet «ingrédient souvent indispensable à la réussite d’une Coupe du monde» (dixit le pdt de la FAF, Raouraoua, à chaud, juste après le coup de sifflet final) en disposant, la manière en plus (notamment sur le plan tactique) au stade Mustapha-Tchaker de Blida d’une formation slovène, si elle ne figure pas parmi meilleures nations d’Europe (les supporters que les médias ont approché ressortent avec une pointe de déception et auraient aimé, c’est légitime, voir leurs favoris donner la réplique au Portugal de Ronaldo qui n’a fait qu’une bouchée du Cameroun en l’étrillant sur le score sans appel de 5-1, avec la précision que la note aurait pu être plus salée), n’a pas déçu le staff technique national en jouant le jeu à fond, par moment avec un engagement physique exagéré (d’où le mérite des Djabou et consorts) et constituer finalement un sérieux sparring-partner qui donnera sûrement matière à enseignements. Grâce à des buts de Soudani et de Taider et une prestation d’ensemble accueillie favorablement, les Verts, qui n’ont finalement pas joué pour rien sont, avec ce succès, bien entrés dans la série des matches amicaux qui les mènera jusqu’au pays de la Samba en juin. Non sans enregistrer avec joie une bonne note, les tout premiers pas du duo Bentaleb- Ferhat sous le maillot vert, le joueur de Tottenham ne décevant pas les attentes et ayant même déjà «réservé» une place parmi les «23» alors que l’espoir usmiste a fait bonne figure durant les 20 mn (entré à l’heure de jeu en remplaçant du brillant Djabou qui semble avoir définitivement convaincu son coach qui n’a pas tari d’éloges, à l’occasion, à son égard) dont il a pu disposer pour essayer de se faire une place dans l’effectif et ne perd pas (a gagné des points et un sursis) espoir d’y être. Bien en jambes, jouant juste et bien, sérieux appliqués tactiquement (c’est, juge-t-on unanimement, la meilleure prestation fournie sous l’ère V.H), les éléments alignés par Halilhodzic, s’ils ne se sont pas trop arrêtés sur le «standing» de l’adversaire, pas un manchot (loin s’en faut), sont entrés, sur le terrain qui a vu se réaliser leur historique exploit mondialiste et devant des tribunes finalement bien garnies (le public a été nombreux à venir les soutenir contrairement aux dernières heures d’avant un match sur lequel planera longtemps un air de défection) qui les accompagnera, comme un seul homme, dans la dure et double campagne qualificative, ne mettront pas longtemps à prendre la direction des opérations à leur compte et à dominer un vis-à-vis pas tendre du tout. Encore moins fragile dans les contacts. Avec de nombreux et bons ballons, les Taider, Soudani (les deux buteurs d’une soirée qu’on peut qualifier de réussie) et les Mandi (une vraie surprise celui-là), Ghoulam (évoluant dans le même registre et avec le même allant qu’à Naples où il explose carrément) mèneront des contres meurtriers, sans se précipiter et se créeront des occasions tranchantes et à la mesure de l’allant offensif affiché par les Slimani (resté certes muet mais qui pèsera sur la défense adverse grâce à son omniprésence) et de Djebour qui n’aura eu que 20 petites minutes pour s’illustrer.
Entre temps, et avec un but par mi-temps, l’équipe avait déjà (45+2 mn et 52e) fait l’essentiel et donné matière à se réchauffer à des fans fidèles comme toujours et bravant le froid de cette glaciale soirée ponctuée par une victoire confirmant, quoique relative (du travail l’attend) et V. H en est conscient en appelant à la retenue. À ne pas s’enflammer en avertissant avec ce «si on pense qu’on est arrivés, on risque de prendre une raclée au Mondial» (qui veut dire ce qu’il veut dire), la bonne santé d’un groupe encore en construction même si, avec cette belle prestation et un succès toujours bon à prendre, il rassure et s’attire de nouveau les faveurs d’un stade qui a appris à l’adopter.
Bonnes nouvelles
Une équipe bien en place. Qui arrivera souvent à bousculer des Slovènes surpris devant tant de maîtrise (au milieu du terrain, la triplette Bentaleb-Lacen- Taider abattra une grosse besogne), impuissants presque à s’extirper de leur zone et qui n’auront que très peu d’occasions de se mettre en évidence et de menacer un défense new-look avec la titularisation de Zemmamouche, Mandi, Ghoulam et une charnière inédite composée, en 2e période, de Cadamurro et de Halliche, qui suppléera la sortie de Bougherra dont il héritera (belle marque de confiance témoignée par coach Vahid), à l’occasion de son retour (gagnant, on peut dire), du brassard de capitaine. Très peu donc de mauvaises notes et beaucoup de matières à satisfaction pour le sélectionneur Bosnien, toujours aussi franc et direct quand il faut tempérer (les jeunes ont en grand besoin) les ardeurs, a le temps (un peu plus de trois mois) devant lui et deux (on parle d’un 3e en passe d’être conclu et à disputer avant la fin de la 1ère semaine de juin contre un adversaire à désigner) autres matches amicaux – contre l’Arménie (qui a fourni une belle résistance contre un des futurs adversaires des Fennecs, la Russie, malgré une défaite 2-0) et la Roumanie (qui vient quand même d’accrocher, sur un nul blanc, l’Argentine de Messi)- pour peaufiner les derniers détails et mettre la dernière main à la liste des «23» élus qui feront le voyage au Brésil. Avec qui ? Une réponse plus que difficile (ça se complique dans sa tête) et des choix plus aussi évidents pour V.H qui, outre d’apprécier la qualité des joueurs et leur forme affichée («trop de biens ne nuit pas», n’est-ce pas ?), passera des nuits blanches avant de trancher maintenant que les motifs de satisfactions ne manquent pas.
Quatre vingt dix jours qui peuvent se révéler insuffisants avant d’entrer dans le vif du sujet le 17 juin contre la Belgique (tenue en échec, 2-2 , mercredi par la Côte-d’Ivoire dans un match qui nous a offert une autre leçon que même les grandes équipes ont leurs faiblesses, les camarades de Drogba ayant montré la voie et donné des idées au staff technique algérien) dans le groupe «H», où Mesbah (dans une belle forme mais déçu de n’avoir pas été aligné) et Cie en découdront aussi avec la Russie de Capello et la Corée du Sud (une équipe pas facile à contourner) qui est allée battre (2-0) la Grèce connue pour figurer pari les onze les plus problématiques à manier sur le Vieux Continent. En attendant, et du côté de la FAF, on doit s’estimer contents des choix des sparring-partners, la pâle copie rendue par l’armada argentine et sa pléiade de stars qui ont peiné devant des Roumains très soudés en défense et vifs en attaque, étant là pour ne pas la démentir. Comme quoi, cette date Fifa qui a permis à Halilhodzic de disposer de l’intégralité de ses joueurs (mis à part l’absence autorisée, pour raison médicale, de Feghouli, qui compte tellement dans son échiquier et qu’il destine au rôle de meneur de jeu) a été porteuse de bonnes nouvelles. Parmi lesquelles, un banc des remplaçants des plus fournis et qui augure de choix cornéliens quand le sélectionneur devra passer aux choix finaux. Quand on possède des «doublures» de la trempe des Guedioura, Brahimi (qui brille de mille feux dans la Liga espagnole et serait suivi par de grands clubs européens), Mesbah, Mustapha et Yebda, qui n’ont pas débuté le match, on a toutes les raisons de croire en cette équipe.
Par Azouaou Aghiles

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