Accueil ACTUALITÉ NORMES ET CERTIFICATION : Des prérequis pour exporter algérien 

NORMES ET CERTIFICATION : Des prérequis pour exporter algérien 

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Les producteurs algériens qui ont réussi à dégager un excédent potentiellement exportable, devraient relever le prochain défi. Celui de la qualité et de la certification de leurs produits.   La normalisation, la certification et la digitalisation des échanges constituent des prérequis incontournables pour permettre aux entreprises algériennes d’accéder durablement aux marchés internationaux, ont estimé, à Alger, des experts participant à un panel sur la montée en gamme du «Made in Algeria ». Organisée en marge de la Foire de la production algérienne (FPA 2025), la rencontre, intitulée « Certification et logistique moderne pour exporter », a réuni des responsables institutionnels et des spécialistes du commerce extérieur.

« Un marché mondial virtualisé »

S’exprimant, à cette occasion, le directeur de la formation et du conseil à l’Institut algérien de normalisation (IANOR), Saleh Dadi Ouamar, a indiqué que « la transformation numérique est désormais au cœur des échanges internationaux », affirmant que « le marché mondial est devenu essentiellement virtuel ». Selon lui, « l’entreprise exportatrice doit intégrer les outils numériques, l’intelligence artificielle et les normes internationales afin de renforcer sa compétitivité et d’améliorer son positionnement sur les marchés extérieurs ». M. Ouamar a estimé que « l’accès aux marchés internationaux suppose des investissements ciblés, une préparation structurée et l’ancrage d’une véritable culture de l’export », reposant notamment sur « la conformité aux standards internationaux et la numérisation des processus internes ». Évoquant les difficultés rencontrées par les entreprises des pays émergents, il a relevé que « les exigences imposées par les marchés développés demeurent « élevées », en particulier sur le plan technique et normatif ».

« La normalisation, passage obligé »

 Ce dernier a affirmé que « la normalisation n’est plus une option, mais un passage obligé pour toute stratégie d’exportation », appelant les opérateurs économiques à s’y engager pleinement. Dans le même esprit, l’expert Abderrahmane Benyamina a estimé que « la mise à niveau normative constitue le socle de toute présence durable à l’international, qualifiant la normalisation de « véritable passeport du produit algérien vers les marchés étrangers ». Il a souligné que « les normes en vigueur dans les pays développés ne doivent pas être perçues comme une contrainte, mais comme un cadre de référence permettant d’améliorer la structuration et la valorisation des produits stratégiques nationaux ». De son côté, le fondateur de « Temacina », première marketplace algérienne dédiée à l’export, Mustapha Farourou, a insisté sur le fait que « la qualité et la conformité aux standards internationaux demeurent déterminantes pour l’accès aux marchés extérieurs, tous secteurs confondus, y compris l’agriculture, l’industrie, les matériaux de construction et les produits halal ». Il a mis en avant « le rôle des institutions publiques dans l’accompagnement des opérateurs, notamment à travers des dispositifs facilitant l’accès aux certifications et le développement des exportations », a-t-il conclu.

L. Zeggane 

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