L’Alliance d’Europe centrale et orientale pour la solidarité avec le peuple sahraoui (Alliance CEE) a renouvelé son appel au respect strict du droit international au Sahara occidental, à l’occasion de sa participation à la 49ème session de la Conférence européenne pour le soutien et la solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), tenue à Paris du 28 au 30 novembre dernier.
Dans un communiqué rendu public à l’issue de cette rencontre, l’Alliance CEE a exhorté «énergiquement les gouvernements des États membres de l’Organisation des Nations unies à respecter le droit international » et à soutenir la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, un processus onusien « indéfiniment reporté » depuis plusieurs décennies. L’organisation a, dans le même temps, réaffirmé son rejet de la proposition d’autonomie marocaine, estimant qu’elle ne saurait se substituer au droit inaliénable du peuple sahraoui à décider librement de son avenir. L’Alliance a souligné que la question du Sahara occidental demeure avant tout une question de décolonisation inachevée, inscrite à l’agenda des Nations unies, et non un simple différend régional. À ce titre, elle a rappelé que le droit à l’autodétermination constitue un principe fondamental du droit international, consacré par la Charte de l’ONU et de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale. Au-delà des aspects politiques et juridiques, l’Alliance CEE a également attiré l’attention sur l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental. Elle a appelé les entreprises internationales à « mettre fin immédiatement à toute exploitation des ressources du territoire sans le consentement libre et explicite du peuple sahraoui », dénonçant des pratiques qu’elle juge contraires au droit international et aux décisions de justice européennes. Selon l’Alliance, ces activités économiques contribuent à perpétuer l’occupation et à priver la population sahraouie de ses droits fondamentaux. Le communiqué pointe également le rôle des médias et de la société civile européenne, appelés à rompre le « black-out médiatique » imposé sur la région. L’Alliance CEE estime que les voix sahraouies restent largement marginalisées dans l’espace médiatique international, malgré la persistance des violations des droits humains dans les territoires occupés. Elle invite ainsi journalistes, ONG et acteurs associatifs à relayer les témoignages des Sahraouis et à soutenir les initiatives citoyennes visant à faire connaître leur situation. Dans cette perspective, l’Alliance a mis en avant son engagement dans des actions non violentes de solidarité, considérées comme un levier essentiel pour sensibiliser l’opinion publique européenne et internationale. Ces actions, menées dans plusieurs pays d’Europe centrale et orientale, s’inscrivent dans une démarche de justice et de résistance pacifique face à l’occupation. « La justice et la non-violence face à l’occupation offrent une boussole morale pour le monde », a estimé l’Alliance CEE, soulignant que la paix véritable ne saurait être construite sur l’occupation ou l’anéantissement d’un peuple. Pour l’organisation, seule une solution fondée sur la justice, le respect du droit international et l’autodétermination peut ouvrir la voie à une paix durable au Sahara occidental. En conclusion, l’Alliance d’Europe centrale et orientale a réaffirmé sa détermination à poursuivre son action de plaidoyer auprès des institutions européennes, des gouvernements et de la société civile, afin que la question sahraouie ne soit pas reléguée aux marges de l’agenda international. Un engagement qui, selon elle, relève autant d’une responsabilité juridique que d’un devoir moral.
M. S.












































