La bande de Ghaza a de nouveau été frappée hier par une escalade militaire meurtrière des forces sionistes, malgré l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur en octobre 2025.
Bombardements aériens, tirs d’artillerie et destructions systématiques d’habitations civiles se sont poursuivis de l’est de la ville de Ghaza jusqu’à Khan Younès, faisant plusieurs victimes, dont un officier de la Défense civile. Selon des sources locales, quatre Palestiniens ont été tués dès les premières heures de la matinée, tandis que des opérations de dynamitage ont réduit en ruines les bâtiments restants du quartier d’Al-Shuja’iya. À Beït Lahia, au nord de l’enclave, un jeune homme a été tué par un drone sioniste, au même moment où des bâtiments étaient détruits à Rafah, dans le sud. Les forces sionistes ont poursuivi leurs opérations de dynamitage et les bombardements d’artillerie sur plusieurs zones de Ghaza et de Khan Younès. Depuis ce matin, le bilan s’élève à quatre martyrs, après la mort de trois Palestiniens à Beit Lahia, l’un d’eux succombant à ses blessures. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, six martyrs ont été transportés dans les hôpitaux au cours des dernières 48 heures — un nouveau et cinq extraits des décombres — et 15 personnes ont été blessées. De nombreux corps restent coincés sous les débris ou sur les routes, les équipes de secours et de la Défense civile étant incapables d’y accéder. Depuis le cessez-le-feu du 11 octobre 2025, 367 Palestiniens ont été tués et 953 blessés, tandis que 624 corps ont été extraits des décombres. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des attaques sionistes atteint 70 354 morts et 171 030 blessés dans la bande de Ghaza.
Destruction systématique et attaques ciblées
Suhail Abdullah Dahman, officier de la Défense civile de Ghaza, est décédé des suites de blessures graves subies lors d’un bombardement près de la mosquée Al-Ribat, à Beit Lahia. Son fils a également été grièvement blessé alors qu’ils inspectaient leur maison, située hors des zones officiellement occupées. Depuis octobre 2023, 142 membres de la Défense civile ont été tués, illustrant la persécution des services de secours et la mise en danger des civils. Sur le terrain, la destruction se poursuit à un rythme soutenu. L’armée sioniste dynamite méthodiquement les rares bâtiments encore debout derrière la « ligne jaune », tandis qu’Al-Shuja’iyya a été entièrement rayé de la carte après près de deux ans de guerre de destruction totale. À Khan Younès, des tirs d’artillerie et des bombardements aériens visent les zones orientales, tandis que des rafales d’armes automatiques sont signalées dans plusieurs secteurs. Les camps d’Al-Bureij et d’Al-Maghazi, au centre de l’enclave, ont également été touchés. À Beït Lahia, une frappe de drone sioniste a coûté la vie à Rafiq Mohammad Misbah Al-Attar et Ahmed Sabri Mahmoud Al-Attar, et fait deux blessés, selon les autorités médicales de Ghaza. L’hôpital Al-Shifa, déjà saturé, a dû prendre en charge les victimes.
Une population toujours prisonnière
Malgré l’accord de cessez-le-feu, plus de la moitié de la bande de Ghaza reste sous contrôle militaire sioniste, notamment dans le sud et l’est ainsi qu’une grande partie du nord. La vie normale demeure impossible pour les habitants, confrontés à la destruction, au siège et aux violences constantes. Depuis octobre 2023, plus de 70 000 Palestiniens ont été tués et 171 000 blessés, en majorité des femmes et des enfants. Selon les Nations unies, le coût de la reconstruction dépasse déjà 70 milliards de dollars, alors que Ghaza reste soumise au feu, au blocus et à l’impunité, symbole d’une guerre d’extermination aux conséquences humaines, matérielles et psychologiques incalculables. M. Seghilani













































