Le Premier ministre a présidé, hier, au CIC à Alger, la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4e édition de la Conférence africaine des start-up. L’événement a réuni plus de 25 000 participants, plus de 40 délégations ministérielles, ainsi que 200 exposants et 150 investisseurs et experts internationaux.
Trois mois après avoir abrité avec succès la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF), l’Algérie enchaîne avec un événement non moins important qu’est la Conférence africaine des startu-up dont le coup d’envoi du rendez-vous dans sa quatrième édition a été donné, hier, au CIC à Alger, par le Premier ministre Sifi Ghrieb. Cette conférence a enregistré une adhésion record de plus de 25 000 participants, une quarantaine de délégations ministérielles, ainsi que 200 exposants outre 150 opérateurs économiques et autres experts internationaux. Le président Abdelmadjid Tebboune a, dans un message lu en son nom par Ghrieb, affiché les grandes ambitions de l’Algérie qui se traduisent par l’objectif d’atteindre 20 000 startup d’ici fin 2029 en plus d’avoir lancé un fonds de financement des start-up (ASF) au profit des projets innovants en Afrique. « L’Algérie, en accueillant cet événement qui traduit son engagement à renforcer la coopération continentale sur les bases de la durabilité et de l’efficacité, est convaincue que l’Afrique regorge de richesses humaines capables de mener la transformation économique et de soutenir les initiatives entrepreneuriales », indique le Président, soulignant que la participation remarquable à cette édition atteste d’un événement devenu un incubateur pour les start-up. « Notre vision de construire une Afrique innovante trouve un large écho auprès de nos partenaires en Afrique et au-delà », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le Président a indiqué que la participation du Rwanda à cette conférence, en tant qu’invité d’honneur, n’est pas un hasard, pour un pays pionnier dans le domaine de transformation numérique et d’innovation.
Booster la transformation numérique
Ainsi, cette conférence des start-up et l’IATF abritée en septembre dernier, confirment « notre profond engagement au service de l’Afrique reflète notre volonté que l’Algérie soit une destination pionnière pour l’innovation et l’intégration économique en Afrique », fait-il observer. Dans cette perspective, le Président a rappelé que l’Algérie a œuvré ces dernières années, à la mise en place d’un système juridique et réglementaire intégré pour soutenir les start-up. Les résultats de cette politique se traduisent par la création de 13 000 start-up comme objectif attendu à la fin de l’année courante. Ceci, grâce notamment à un cadre juridique flexible et numérique, un régime fiscal incitatif qui allège les charges et favorise la croissance, un cadre ouvert à l’innovation, reliant les start-up aux universités, aux centres de recherche et aux institutions économiques, ainsi que des investissements importants dans les infrastructures technologiques et de recherche, détaille-t-il. D’ailleurs, l’Algérie vise à atteindre 20 000 entités d’ici la fin de 2029 dans le cadre d’une stratégie qui vise l’intégration africaine comme pouvait l’attester le lancement de l’ASF. Pour ce faire, le Président a fait appel « à tous les pays frères (africains, NDLR) pour adopter les meilleures politiques qui favorisent l’innovation et offrent un environnement réglementaire harmonisé qui soutient la compétitivité », mettant en avant « l’importance de permettre à nos start-up de se déployer à l’échelle continentale et de construire un marché africain unifié pour la technologie, ce qui permettra d’attirer davantage d’investissements et de mettre en lumière des entrepreneurs africains capables de rivaliser aux niveaux régional et international».
Stratégie africaine de l’IA
D’autre part, le Président a rappelé les précédentes éditions de cette conférence qui ont abouti à la mise en place de programmes conjoints de soutien aux talents entrepreneuriaux et de réduction de la fuite des cerveaux de l’Afrique. Des éditions qui ont permis d’adopter une feuille de route pour la mise en œuvre de « la Stratégie africaine pour l’intelligence artificielle (IA), qui a jeté les bases de la transformation numérique et du développement des technologies avancées sur le continent ». Enfin, le Président a conclu en invitant les participants à l’événement d’Alger à un débat approfondi sur les meilleures voies possibles permettant de construire un écosystème de start-up africain capable de soutenir et d’étendre l’entrepreneuriat à travers le continent.
Farid Guellil
