Le rôle de la diplomatie algérienne, notamment dans le règlement des conflits dans le continent africain est souvent salué dans le concert international. C’est un rôle dont les principes remontent à loin, très loin dans le temps quand l’Émir Abdelkader, fondateur de l’État algérien moderne, avait sauvé en 1860, durant son exile en Syrie, par la diplomatie et le glaive, des milliers de chrétiens qui avaient sollicité sa protection. Il faut rappeler également le rôle de la diplomatie algérienne qui avait réussi, au terme d’un accord signé à Alger le 19 janvier 1981 entre l’Iran et les USA, la libération de 55 otages américains détenus pendant plus de trois ans dans l’ambassade des Etats Unis à Téhéran. Plus récent encore il faut rappeler le rôle déterminant de la diplomatie de l’Algérie qui avait parrainé en 2015, les accords mettant fin à une guerre entre le pouvoir malien et les groupes Touareg et Azawads.
Il y a quelques jours, la présence de l’ambassadrice Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) lors de la signature d’un accord de paix durable été signé entre le gouvernement régional éthiopien d’Amhara et l’Organisation populaire Fano d’Amhara traduit également le rôle de la diplomatie algérienne sur le plan africain. Les négociations entre les deux parties qui ont permis la conclusion de cet accord, ont été précédées par des discussions menées sous l’égide de l’UA et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD). Mme Haddadi a indiqué, à cette occasion, que l’accord constituait un pas en avant pour l’avenir du pays. Le chef de l’administration locale d’Amhara, Arega Kebede, a poru sa partaffirmé que : « aujourd’hui est un jour historique de paix pour les populations de notre région ». Il a ajouté qu’il n’y avait « ni vainqueur ni vaincu dans un conflit, la paix profite à tous, et cet accord apportera un grand soulagement aux populations éprises de paix ». Il a également exprimé, au nom du gouvernement, sa reconnaissance et son respect envers ceux qui ont répondu à l’appel du peuple et du gouvernement éthiopien, et se sont engagés à instaurer une paix durable. De son côté, le capitaine Masresha Sete, signataire de l’accord au nom de l’Organisation populaire Fano d’Amhara, a déclaré que le dialogue et la négociation sont la clé de la résolution de tout conflit, estimant que le règlement des problèmes et des divergences par la discussion est un acte de sagesse et non un échec politique. C’est un rôle déterminant qui se dévoile chaque jour un peu plus. Il faut rappeler également que même si l’Algérie n’a pas été signataire ou encore parrain de l’accord de juin 2025 pour la paix dans la région des grands Lacs en Afrique, elle a joué un rôle diplomatique important en saluant vivement l’accord de Paix entre la RDC et le Rwanda signé à Washington, le qualifiant de tournant diplomatique majeur et d’avancée pour la paix en Afrique.
Il faut rappeler également le rôle de l’Algérie dans la conclusion, au mois d’octobre 2022, d’un accord entre les factions palestiniennes qui était venu mettre un terme à quinze années de brouille et de division. Les 14 factions, dont le Hamas islamiste et le Fatah avaient conclu un accord politique « Déclaration d’Alger ». C’est dire l’importance de l’Algérie qui est un élément stabilisateur au niveau de l’Union africain et qui est devenue une voix écoutée au niveau de l’assemblée générale de l’Onu et de son Conseil de sécurité.
Slimane B.
