La Cisjordanie a vécu une nouvelle nuit de répression systématique. Mardi à l’aube, les forces d’occupation israéliennes ont mené une série de raids simultanés dans plusieurs localités, procédant à l’arrestation de 35 Palestiniens, dont des cadres importants du mouvement Fatah, tandis que les colons intensifiaient leurs attaques contre les habitants et leurs biens, sous la protection directe de l’armée. Les incursions ont commencé dans la ville d’Ariha et les camps voisins d’Aqbet Jabr et d’Ein Sultan. Selon des sources locales, dix Palestiniens y ont été arrêtés, dont des figures centrales de Fatah : Naël Abou Al-Assal, secrétaire de Fatah à Ariha, ainsi que Nassar Abou Dahouk, secrétaire de la zone organisationnelle du camp d’Aqbet Jabr. Les forces israéliennes ont envahi plusieurs maisons, les fouillant méthodiquement et saccageant leur contenu, ce qui a déclenché des affrontements avec les jeunes de la zone. Plus au nord, la ville d’Azzoun, à l’est de Qalqilya, a également été prise d’assaut depuis son entrée principale. Les soldats ont fouillé des dizaines de domiciles avant d’arrêter plus de 25 jeunes, accompagnant leurs opérations de passages à tabac et de sévices infligés aux habitants. Les témoignages rapportent des actes de brutalité gratuite, renforçant la perception d’une volonté de briser la cohésion sociale des communautés locales. Parallèlement aux arrestations, les colons ont poursuivi leurs exactions dans plusieurs zones de la Cisjordanie. À Sloewad, au nord-est de Ramallah, un groupe de colons a pris d’assaut une maison après avoir brisé les portes, ravageant les lieux et détruisant les biens des habitants. La scène s’inscrit dans une série d’agressions visant à terroriser les familles palestiniennes et à les pousser à quitter leurs terres. À Mikhmas, au nord d’ElQods occupée, des colons ont incendié un abri agricole (barraks), provoquant d’importants dégâts matériels.
Les autorités locales ont indiqué que l’incendie avait ravagé le contenu du site et endommagé ses environs immédiats. Les dernières semaines ont été marquées par une escalade alarmante des violences des colons dans les régions de Ramallah, ElQods et dans l’ensemble de la Cisjordanie. Intrusions dans les maisons, incendies de structures agricoles ou de véhicules, agressions contre des citoyens et des agriculteurs : ces attaques se multiplient tandis que les forces d’occupation assurent une couverture totale aux assaillants. L’objectif semble clair : étendre les colonies, resserrer l’étau sur les populations palestiniennes et intensifier la pression démographique par la peur et la destruction Dans ce contexte d’arrestations quotidiennes, de raids nocturnes et d’agressions coloniales, la vie en Cisjordanie se transforme en un théâtre de violence permanente organisée par l’occupation. L’impunité accordée aux colons et les opérations militaires incessantes laissent peu de doutes sur la volonté de remodeler la région au détriment de ses habitants autochtones. Le climat actuel fait craindre de nouvelles vagues de déplacements forcés, tandis que les organisations palestiniennes alertent sur une stratégie coordonnée visant à effacer la présence palestinienne dans les zones stratégiques.
M. S.













































