L’armée sioniste a intensifié ses opérations militaires dans l’est et le sud de la bande de Ghaza, menant de nouvelles frappes aériennes et des destructions ciblées derrière la ligne dite « jaune », censée marquer le retrait des forces israéliennes dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre dernier. Selon des correspondants sur place, les bombardements se sont concentrés à l’est de la ville de Ghaza et de Khan Younès, accompagnés de tirs d’artillerie et de rafales provenant des blindés stationnés dans la zone. Des drones israéliens ont également survolé intensément le secteur. Un enfant a été tué par des tirs de drone dans le quartier de Chajaya, à l’est de Ghaza. Dans le même secteur, deux Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement. Dix autres personnes ont été touchées après qu’un drone a largué des explosifs devant une école accueillant des déplacés dans le quartier de Daraj. Au nord du territoire, un Palestinien a trouvé la mort et plusieurs autres ont été blessés dans la zone d’Atatara, à Beit Lahia. Le ministère de la Santé de Ghaza a indiqué que, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 266 Palestiniens ont été tués et 635 blessés. Depuis le 7 octobre 2023, le bilan global s’élève à 69 483 morts et 170 706 blessés. Le mouvement Hamas a accusé Israël de poursuivre une « guerre d’extermination » par ses bombardements, ses destructions massives, la restriction de l’aide humanitaire et la fermeture du passage de Rafah. Elle a appelé les médiateurs et la communauté internationale à exercer une pression réelle pour mettre fin aux violations sionistes. Par ailleurs, des sources locales rapportent que des pêcheurs ont été pris pour cible par les tirs israéliens dans la zone de Mawasi, près de Rafah, et au large de Khan Younès, où des vedettes militaires ont ouvert le feu. L’UNRWA, l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, a alerté sur l’ampleur « terrifiante » des destructions dans Ghaza. Selon les données satellitaires des Nations unies, 81 % des bâtiments du territoire ont été endommagés. L’agence prévient que nombre d’entre eux risquent de s’effondrer avec l’arrivée de la saison des pluies, aggravant la situation des familles déplacées. Elle affirme travailler à préparer la population à l’hiver.
M.S.















































