Douze ans après sa dernière participation à une Coupe du monde, la sélection algérienne s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Une victoire face à la Somalie, aujourd’hui à Oran, suffira pour valider son billet pour le Mondial 2026. Entre ambition, prudence et espoir, les hommes de Vladimir Petkovic savent qu’ils prennent leur destin entre leurs mains.
Le stade Miloud-Hadefi d’Oran s’apprête à vibrer, aujourd’hui à 17h00, pour un rendez-vous que tout un peuple attend avec impatience. En affrontant la Somalie lors de la 9e journée des éliminatoires (Gr. G), l’équipe nationale n’a besoin que d’un succès pour s’assurer une cinquième participation à la Coupe du monde, après 1982, 1986, 2010 et 2014.
Les calculs sont simples : les Verts, leaders avec 19 points, doivent conclure cette campagne par une victoire qui scellerait définitivement leur qualification. Les coéquipiers de Riyad Mahrez affrontent ce duel en position de force, face à la lanterne rouge du groupe (1 point seulement).
Pourtant, le sélectionneur Vladimir Petkovic a insisté sur la vigilance : « Nos adversaires donneront le maximum et se battront à fond contre nous. La Somalie peut paraître faible, mais ses derniers matchs prouvent qu’elle peut surprendre », a-t-il averti lors de sa conférence de presse à Baraki. Une mise en garde pleine de lucidité tant les qualifications ont déjà offert leur lot de surprises.
Des Verts confiants mais amputés
Sur le papier, tout semble réuni pour un succès algérien. L’équipe n’a concédé qu’une seule défaite dans cette campagne, face à la Guinée (1-2), et reste sur un nul encourageant à Casablanca face au Sylo Nationale (0-0).
Toutefois, Petkovic devra composer sans plusieurs cadres. Les défenseurs Mohamed Farsi, Rayan Aït-Nouri, Youcef Atal, Mohamed Amine Tougaï, ainsi que le milieu Houssem Aouar, sont tous forfaits pour cause de blessure. Cinq absences notables qui modifient la structure défensive et la créativité offensive des Verts.
Mais ces défections ouvrent aussi la porte à de nouveaux visages. Le gardien Luca Zidane (Grenade), les défenseurs Rafik Belghali (Hellas Vérone), Samir Chergui (FC Paris) et Mehdi Dorval (Bari) devraient fêter leur première cape. Une opportunité pour ces joueurs de marquer des points dans un groupe en constante évolution depuis la prise de fonction du technicien bosnien.
Mahrez en chef de file
À la veille du match, le capitaine Riyad Mahrez s’est montré clair sur les intentions du groupe : « On a trois points à prendre. Contre la Somalie, nous sommes déterminés à développer notre qualification. Nous avons noté deux Coupes du monde malgré une belle génération. Cette fois, nous voulons écrire notre histoire. »
Ces mots résonnent comme un serment. Le capitaine, fort de son expérience, entend guider les siens vers une victoire synonyme de renaissance. Mahrez et ses coéquipiers savent qu’ils ne doivent rien laisser au hasard. La Somalie, bien que dernière du groupe, n’aura rien à perdre.
Avec seulement trois mais inscrits contre seize encaissés, elle reste néanmoins l’équipe la plus fragile de cette poule. Les Somaliens tentent de jouer crânement leur chance, pour sauver l’honneur et, pourquoi pas, retarder la fête algérienne.
La dernière marche avant Tizi-Ouzou
Ce duel contre la Somalie marquera l’avant-dernier chapitre des qualifications. L’Algérie clôturera son parcours mardi prochain à Tizi-Ouzou face à l’Ouganda, au stade Hocine Aït-Ahmed.
Un match qui pourrait, si tout se passe comme prévu ce soir à Oran, n’avoir qu’une valeur symbolique. Mais pour Petkovic, l’objectif est clair : « On veut finir premiers, avec le maximum de points.
Chaque match doit renforcer notre confiance et notre cohésion. » En tête avec 19 unités, les Fennecs devancent de quatre points leurs poursuivants, le Mozambique et l’Ouganda (15 points chacun). La Guinée suit avec 11, devant le Botswana (9) et la Somalie (1). Rappelons que seuls les premiers de chaque groupe iront directement au Mondial 2026, tandis que les quatre meilleurs deuxièmes disputeront un barrage continental.
Ce soir, le stade Miloud-Hadefi sera le théâtre d’une soirée que les supporters espèrent historique. Plus qu’un simple match, c’est un symbole : celui du retour de l’Algérie sur la grande scène mondiale, après deux absences douloureuses. Il ne reste qu’une marche, un dernier effort collectif, pour que le rêve devienne réalité.
La route vers le Mondial est tracée : aux Verts de ne pas trébucher au moment d’entrer dans l’histoire.
Mohamed Amine Toumiat
