Accueil À LA UNE DÉBAT GÉNÉRAL DE L’AG DE L’ONU : Le plaidoyer d’Ahmed Attaf

DÉBAT GÉNÉRAL DE L’AG DE L’ONU : Le plaidoyer d’Ahmed Attaf

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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a participé, hier, au débat général de la 80e Assemblée générale des Nations unies.
Le chef de la diplomatie nationale a commencé son plaidoyer par la situation à Ghaza et dans le Moyen-Orient depuis l’agression de l’entité sioniste. S’adressant à l’AG onusienne, Attaf a indiqué que « la responsabilité, l’entière responsabilité, nous incombe, à nous, États membres, de rétablir le respect du droit international, de donner l’efficacité requise à l’action multilatérale internationale et de permettre aux Nations Unies de retrouver leur position de cœur battant du système international fondé sur l’État de droit et la justice », soulignant que l’examen de l’anniversaire de la fondation de l’ONU doit « nous renvoyer à la question la plus importante de son ordre du jour, à savoir la question palestinienne. Cette question est aussi vieille que notre organisation et son fondement juridique est ancré dans les principes de la Charte des Nations Unies. »
Poursuivant, Attaf a précisé que « l’histoire de cette question est préservée dans plus de mille résolutions qui ont établi ses origines et confirmé sa légitimité, dont plus de 900 résolutions adoptées par l’Assemblée générale et près de 100 résolutions adoptées par le Conseil de sécurité ». Aujourd’hui, « cette question (palestinienne, ndlr) est confrontée au plus grand danger de son histoire, qui est le danger de son effacement de l’existence, à travers l’annexion des terres, le déplacement des populations et l’étranglement des institutions légitimes qui l’incarnent. Aujourd’hui, cette question est confrontée au plus grand danger de son histoire : celui de son érosion, par l’annexion de territoires, les déplacements de population et la perturbation des institutions juridiques disparues. Elle est également menacée par l’élimination de la solution à deux États convenue. En effet, le danger ne s’arrête plus aux portes de la Palestine, depuis que l’occupation israélienne a ouvertement déclaré son intention de relancer et de mettre en œuvre ce qu’elle appelle le « Projet du Grand Israël », a martelé le ministre d’Etat.
Par ailleurs, Attaf a souligné que dans la foulée de l’élan de reconnaissance diplomatique de l’Etat de Palestine, l’Algérie renouvèle l’appel lancé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour permettre à cet Etat palestinien d’accéder au statut de membre à part entière de l’ONU. « Le monde entier doit comprendre que la création d’un État palestinien n’est pas une option, mais inévitable ; pas une faveur, mais un droit inaliénable ; pas un souhait, mais une condition essentielle, indispensable et inévitable pour restaurer la sécurité et la stabilité dans tout le Moyen-Orient. » Dans cette perspective, « l’Algérie suit avec grand intérêt les négociations en cours sous l’égide des États-Unis d’Amérique visant à mettre fin aux tragédies qui frappent Ghaza. L’Algérie encourage ces efforts et espère sincèrement qu’ils permettront de mettre fin à la Nakba à Ghaza, voie qui permettra de s’attaquer véritablement aux racines du conflit israélo-palestinien », a plaidé Attaf.

Sahara Occidental : « Question de décolonisation »
Abordant l’autre cause juste, le Sahara occidental, Attaf a rappelé que « soixante-deux ans se sont écoulés depuis que l’Assemblée générale de l’ONU a inscrit la question sur la liste des territoires dont les peuples exigent la décolonisation. Cinquante (50) ans se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité a adopté la première résolution sur le Sahara occidental (résolution n° 377). Trente-quatre (34) ans se sont écoulés depuis le déploiement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) », avant d’affirmer que « le temps peut prolonger l’accès à la vérité, mais il ne l’annule pas. Il ne justifie pas non plus la légitimation du mensonge et l’invalidation de la vérité. »
Abordant le cœur de la problématique, Attaf a réaffirmé que « la question du Sahara occidental demeure une question de décolonisation, et le peuple sahraoui demeure éligible à l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination. Le statu quo imposé aux territoires sahraouis constitue une occupation au regard du droit international et de la doctrine établie des Nations Unies », soulignant que « la véritable solution souhaitée à ce conflit doit, selon nous, respecter cinq principes fondamentaux. Premièrement, cette solution doit être trouvée sous les auspices pleins et entiers des Nations Unies ; deuxièmement, cette solution doit reposer sur des négociations directes entre les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario ; troisièmement : Cette solution doit être créée et formulée par les deux parties au conflit, et non dictée ou imposée par l’une d’elles ou par toute autre partie ; quatrièmement : Cette solution doit être conforme, dans son contenu, aux exigences de la doctrine internationale de décolonisation et de justice pour les peuples qui souffrent sous son joug ; cinquièmement et enfin, cette solution doit permettre au peuple sahraoui d’exercer effectivement son droit à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. »

Mali : « Le pays mérite mieux que des putschistes conspirateurs »
À propos de la situation du Sahel, Attaf a répondu aux provocations du voisin malien, tout en précisant que l’Algérie réitère son plein engagement et son souci de la sécurité et de la stabilité de son voisinage et de l’établissement des meilleures, des plus solides et des plus bénéfiques relations avec tous ses frères et voisins. Ainsi, « Je constate ici que, pour la deuxième année consécutive, un putschiste malien a osé, depuis cette tribune, attaquer l’Algérie. Les sommets d’insolence, de bassesse et de bassesse que ce poète raté et véritable putschiste a atteints ne sont que les délires d’un soldat grossier », dénonce fermement le chef de la diplomatie nationale devant l’AG de l’ONU, tout en soulignant qu’il s’agit là d’un « bavardage vulgaire ne mérite que le mépris et ne suscite que le dégoût ». C’est dire que le peuple malien mérite mieux que des putschistes qui provoquent leurs voisins algériens.
Farid Guellil

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