La « Caravane Somoud» (Résilience) mondiale pour briser le blocus israélien contre Ghaza a annoncé, hier, n’être plus qu’à environ 825 kilomètres du littoral du territoire palestinien assiégé. Composée de plus de cinquante embarcations, ce vaste convoi maritime a pour objectif d’ouvrir un couloir humanitaire et de mettre fin à l’étouffement imposé à Ghaza depuis près de deux décennies. L’expédition a récemment été la cible d’attaques par drones, vraisemblablement menées par Israël, provoquant plusieurs explosions et une coupure des communications, sans toutefois faire de victimes. La caravane regroupe l’Union de la Flottille de la Liberté, le Mouvement mondial pour Ghaza, la Caravane de la Résilience, ainsi que l’organisation malaisienne «Nusantara Résiliente». Plus de 500 militants venus de 45 pays y participent, dont 54 Français et 15 Belges. Des médecins, des personnalités engagées et la militante écologiste suédoise, Greta Thunberg, figurent également parmi les passagers. Dans une courte vidéo publiée sur la plateforme X, un militant embarqué sur le navire « Alma » a indiqué avoir observé deux drones volant à basse altitude autour des bateaux durant la nuit, sans procéder à une attaque directe. « Nous continuons notre route vers Ghaza, malgré les menaces israéliennes », a-t-il affirmé. Soutien naval européen Face à ces incidents, l’Italie et l’Espagne ont décidé d’envoyer des navires de guerre pour escorter la caravane. Le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, a annoncé le déploiement d’une seconde frégate afin de « porter assistance » aux embarcations civiles, dénonçant « avec fermeté » l’attaque menée par drones contre le convoi. De son côté, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a confirmé l’envoi d’un bâtiment de la marine espagnole pour sécuriser la traversée et prévenir toute nouvelle agression. Des départs coordonnés depuis plusieurs pays La caravane avait pris le large fin août depuis le port de Barcelone, chargée de matériel humanitaire, en particulier d’équipements médicaux. Elle a été rejointe, début septembre, par une deuxième caravane partie de Gênes, au nord-ouest de l’Italie, ainsi que par des bateaux venus du Maroc et de Tunisie. Les précédentes tentatives maritimes d’acheminer de l’aide à Ghaza avaient été entravées par l’armée israélienne, qui avait arraisonné les navires et expulsé les militants à bord. Une première historique Il s’agit toutefois de la première fois qu’un si grand nombre de bateaux navigue ensemble vers Ghaza dans une tentative collective de briser le blocus. Cette mobilisation internationale souligne l’urgence humanitaire dans l’enclave palestinienne et met une fois de plus en lumière les violations du droit maritime et du droit international commises par l’occupation israélienne.
M. Seghilani
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