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PLUS DE 1.800 CIVILS TUES EN NEUF MOIS AU SOUDAN DU SUD : L’ONU « inquiète » pour un pays « au bord du précipice »

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Plus de 1.800 civils ont été tués entre janvier et septembre au Soudan du Sud, un pays « au bord du précipice », où les tensions politiques ont fortement progressé, se sont alarmées vendredi les Nations unies.
Au moins 1.854 personnes ont été tuées, 1.693 blessées, 423 enlevées et 169 soumises à des violences sexuelles dans le cadre de conflits entre janvier et septembre dans le pays, selon un communiqué du Bureau des droits humains de l’ONU. Cela représente une augmentation de 59 % du nombre total de victimes documentées par rapport à la même période l’année dernière, les chiffres réels étant probablement plus élevés, car les contraintes croissantes de sécurité ont entravé la vérification des faits de violence. « C’est inadmissible et cela doit cesser », s’est indigné le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, dans ce communiqué, se disant « profondément préoccupé par le sort des civils au Soudan du Sud ». M. Türk a également exhorté les dirigeants sud-soudanais et la communauté internationale à « faire tout leur possible pour tirer le Soudan du Sud du bord du précipice » où il se trouve. « Les chiffres réels sont probablement plus élevés », a précisé l’agence onusienne, dont le chef, Volker Türk, s’est inquiété de l’imminence d’une nouvelle guerre dans le pays. « Avec les craintes d’un effondrement de l’accord de paix revitalisé de 2018 et d’un retour à une violence généralisée qui s’intensifie, je suis profondément préoccupé par le sort des civils au Soudan du Sud », a-t-il dit.
Les combats se sont intensifiés de manière significative depuis mars. Les effusions de sang communautaires ont également augmenté, avec des affrontements inter-claniques et ethniques dans les Etats de Warrap (nord) et Jonglei (centre) qui ont entraîné une augmentation de 33% des décès civils. Le premier trimestre 2025 a été le plus meurtrier depuis 2020. Le second a vu tripler le nombre de victimes imputées aux forces régulières, de 144 à 438 en un an. Depuis mars, l’armée a multiplié les opérations, menant notamment des frappes aériennes aveugles dans des zones densément peuplées du Haut-Nil, de Jonglei, de l’Unité, de l’Équatoria central et de Warrap. Des civils y ont trouvé la mort, des milliers ont été déplacés et des écoles, hôpitaux ou habitations détruits. Parallèlement, les violences intercommunautaires se sont aggravées, avec une hausse de près d’un tiers des victimes par rapport à l’an dernier. Le Haut-Commissariat pointe la multiplication des affrontements entre sous-clans dinka dans l’État de Warrap, des représailles sanglantes impliquant des Murle du Grand Pibor, des Dinka Bor et des Lou Nuer du Grand Jonglei.
R. I.

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