Pour le Premier ministre, servir le peuple est la mission première du Gouvernement, soulignant que « notre devise est de travailler en silence et de laisser parler les chiffres ».
Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le Premier ministre, Sifi Ghrieb, a procédé hier à l’inauguration officielle du complexe de trituration de graines oléagineuses et d’extraction d’huiles végétales « Kotama Agrifood », filiale de Madar Holding, implanté à Jijel. Lors de cette visite, le Premier ministre qui était accompagné du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Said Sayoud, ainsi que du ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, a déclaré: « Aujourd’hui, nous sommes fiers de cette réalisation. Ce projet, nous l’avons reçu sans étude ni moyens, et ses fonds avaient été détournés et transférés à l’étranger ». Ghrieb a rappelé que l’infrastructure avait été récupérée à un stade d’avancement n’excédant pas 20 %, marquée par de nombreuses complications technologiques et techniques. Le recours à l’expertise étrangère aurait coûté près de 6 millions de dollars. Or, grâce au savoir-faire des ingénieurs et cadres algériens, les travaux ont été menés à moindre coût, permettant à l’État d’économiser environ 8 millions de dollars pour le Trésor public. « Le président de la République m’a rappelé que l’Algérien ne connaît pas l’impossible et que notre mission première est de servir le peuple », a-t-il ajouté. Dans le même contexte, le Premier ministre a assuré que « tous les projets confisqués vont redémarrer, que cela plaise ou non », précisant que le Gouvernement œuvre à étoffer une feuille de route économique capable de répondre aux besoins du marché national. Il a souligné que le complexe Kotama Agrifood constitue une véritable valeur ajoutée pour l’économie nationale et pour la région de Jijel, rappelant que « notre devise est de travailler en silence et de laisser parler les chiffres ».
Capacité de traitement de 5 000 tonnes par jour
En mois de juin passé, Ghrieb avait déjà insisté sur l’importance de ce complexe, symbole de la volonté de l’État de relancer les projets stratégiques récupérés dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il a également mis en avant le rôle des jeunes compétences algériennes dans leur réalisation. De son côté, le ministre de l’Industrie avait insisté sur le respect des normes de sécurité et la nécessité d’un contrôle rigoureux de l’automatisation et de l’utilisation des nouvelles technologies.
« Merci au Président pour son soutien »
Pour sa part, le PDG de Madar Holding, Charaf-Eddine Amara, a exprimé hier, sa gratitude au président de la République pour son soutien constant. Selon lui, « il s’agit d’une lourde responsabilité, et le groupe est résolu à être à la hauteur de cette confiance ». Il a ajouté que ce complexe est « l’un des édifices de l’Algérie nouvelle », un outil concret destiné à « renforcer la souveraineté alimentaire et garantir la sécurité stratégique », mais aussi une preuve de la capacité des compétences nationales à relever les défis. Il convient de rappeler que ce projet structurant, réalisé en deux ans grâce aux compétences nationales, s’étend sur plus de 25 hectares. Il comprend plusieurs unités intégrées : trituration des graines oléagineuses, extraction et stockage des huiles végétales brutes à partir du soja, ainsi que des installations de stockage de la matière première et de commercialisation du produit fini. Avec une capacité de traitement de 5 000 tonnes par jour, le complexe devrait produire annuellement 175 000 tonnes de matières premières, 36 000 tonnes d’huiles et 100 000 tonnes de tourteaux destinés à l’alimentation animale. Il couvrira ainsi jusqu’à 40 % des besoins nationaux en huiles brutes et 60 % en tourteaux, contribuant à réduire la dépendance aux importations et à renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
Sarah O.














































