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LES DIRIGEANTS DE LA RASD ET DU FRONT POLISARIO ONT RENCONTRÉ DE MISTURA : « Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est immuable »

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Dans le cadre de ses ultimes consultations avant la remise de son rapport au secrétaire général des Nations unies et la réunion du Conseil de sécurité, devant débattre du conflit du Sahara occidental et de l’avenir de la MINURSO, prévue en octobre prochain, M. Stafan  de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, a rencontré, hier dans les camps de réfugiés sahraouis, les autorités sahraouies, un groupe de jeunes sahraouis, des membres de la direction nationale sahraouie et le président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, M. Ibrahim Ghali.
Les discussions ont porté sur les perspectives du processus de paix au Sahara occidental mené sous l’égide de l’ONU, a indiqué une dépêche de l’Agence de presse sahraouwie (SPS). Il faut rappeler dans ce cadre que le gouvernement sahraoui avait récemment indiqué, dans un communiqué, que la prochaine session du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental offre une occasion précieuse de réaffirmer le mandat principal de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), tel que défini par le Conseil de sécurité en 1991. Il a également souligné que ce rendez-vous constituait une occasion pour réaffirmer le principe fondamental sur lequel doit se fonder une solution pacifique, juste et durable, à savoir l’exercice, par le peuple sahraoui, de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies et de ses résolutions pertinentes.
Cette visite de M. Stafan De Mistura  intervient alors que la puissance coloniale, grâce à ses soutiens, qui siègent au Conseil de sécurité, tente de manœuvrer pour faire adopter son prétendu plan de large autonomie qui est une véritable négation des droits du peuple sahraoui et une grave atteinte à la légalité internationale qui consacre justement le droit du peuple du Sahara occidental à décider de son sort. Il faut rappeler qu’au mois de mai dernier, le Conseil de sécurité avait réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Dans le cadre de ses réunions semestrielles sur le conflit du Sahara occidental, le Conseil avait entendu des exposés du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Alexander Ivanko, et de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura ». Au terme des débats, le Conseil de sécurité avait rappelé que la seule voie pour une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour le Maroc et le Front Polisario reste la tenue d’un référendum sur l’autodétermination sous l’égide de l’ONU.
Le rapport, établi à l’issue de cette réunion, avait notamment indiqué que c’est «dans cette perspective que le Conseil a adopté, le 31 octobre, la résolution 2756 (2024), portant prorogation du mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025 et réaffirmé qu’une solution politique juste, fondée sur le droit international doit garantir le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». La détermination de la communauté internationale à œuvrer dans le sens du respect du droit international pour parvenir à une solution juste du problème ne semble pas refroidir les velléités du Makhzen qui poursuit ses manœuvres. Et ces tentatives marocaines ont subi un autre revers à l’occasion de la réunion de la 4e commission de l’Assemblée générale (AG) des Nations unies, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation qui avait pris, au mois d’octobre 2024, lors de sa 79e session de haut niveau, une décision sans vote sur le Sahara occidental, en se référant à la clause liée à l’exécution de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés et réaffirmé le caractère non autonome des territoires sahraouis. 
La commission avait rappelé qu’elle avait pris acte du rapport du secrétaire général de l’ONU en date du 24 juillet 2024 soumis à la session de l’AG, dans lequel il avait affirmé que la 4e commission relevant de l’AG et le comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’exécution de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés (comité des 24), abordent la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation. Ce qui devrait, en principe, fermer la porte devant toutes les tentatives marocaines de dénaturer les futurs débats sur la question du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination qui est un droit inaliénable et non négociable comme l’ont réaffirmé le peuple sahraoui et ses représentants aux différentes missions de l’Onu dépêchées dans les camps de réfugiés et à l’occasion des rencontres auxquelles la direction de la RASD et du Front Polisario ont été conviés.
 Slimane B.

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