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PLUS D’UN MILLION DE PALESTINIENS Y RESTENT MALGRÉ LES BOMBES ET L’EXODE FORCÉ : Résilience et résistance à Ghaza  

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Au 712e jour de la guerre menée par l’occupation israélienne contre la bande de Ghaza, les bombardements s’intensifient, faisant des dizaines de victimes et aggravant une catastrophe humanitaire déjà hors de contrôle.

Depuis l’aube de ce mercredi, les hôpitaux du territoire ont recensé plus de 51 martyrs, dont 38 dans la ville de Ghaza même. D’autres frappes ont visé les camps de réfugiés, des immeubles résidentiels et même les abords d’hôpitaux, provoquant des scènes de terreur et de désespoir. Selon le bureau de presse gouvernemental, plus d’un million de Palestiniens restent malgré tout enracinés à Ghaza et dans le nord du territoire, refusant l’exil imposé par ce qui est décrit comme une politique de « transfert forcé ». A Khan Younès, cinq personnes ont péri dans un bombardement qui a touché une tente de déplacés à Al-Mawassi. À proximité de l’hôpital Al-Maamadani, une frappe a tué deux civils et blessé plusieurs autres. Dans le camp de Chati, six habitants ont été tués par des bombardements visant des habitations. Au nord, dans le quartier Cheikh Radwan, des missiles israéliens ont pulvérisé un immeuble, faisant encore des victimes. Les bilans s’alourdissent d’heure en heure : rien que dans la journée de mardi, les services de santé ont recensé 108 martyrs, dont 93 dans le nord de l’enclave. Des familles entières continuent de fuir vers le centre et le sud du territoire, mais même ces zones dites « sûres » subissent des raids quotidiens. Le ministère de la Santé de Ghaza alerte sur une « catastrophe imminente » : l’interdiction d’acheminer du carburant par l’occupation empêche le fonctionnement des générateurs et de la centrale d’oxygène. Sans une intervention immédiate, les principaux hôpitaux – dont le complexe médical Al-Sahaba et l’hôpital de service général – pourraient cesser toute activité dans les prochains jours. Les ambulances elles-mêmes risquent d’être paralysées. « Chaque heure sans électricité menace directement la vie des enfants malades et des blessés », a averti le Dr Ahmed Al-Farra, directeur de l’hôpital pour enfants du complexe Nasser.

Déplacements forcés et « camps de concentration »

Le bureau de presse gouvernemental souligne que la majorité des habitants du nord de la ville de Ghaza ont été contraints de fuir, mais qu’un noyau de plus d’un million de personnes résiste toujours à l’exil. Paradoxalement, les autorités locales font état d’un mouvement de retour, plus de 15 000 déplacés ayant choisi de revenir dans leurs quartiers détruits plutôt que de mourir de faim et de soif dans le sud. À Al-Mawassi, zone que l’occupant présente comme « humanitaire », près de 800 000 personnes sont entassées sans infrastructures ni services de base. Cette zone a déjà subi plus de 109 frappes aériennes, causant plus de 2 000 morts. Le bureau accuse Israël de vouloir enfermer 1,7 million d’habitants dans des zones représentant à peine 12 % du territoire, assimilées à de véritables « camps de concentration » modernes.

Amnesty et l’ONU dénoncent

Amnesty International rappelle que la communauté internationale ne peut plus « se réfugier derrière l’ignorance » alors que les preuves d’un génocide s’accumulent. L’organisation dénonce la complicité des grandes puissances qui continuent de fournir armes et appuis diplomatiques à Israël. De son côté, l’UNRWA alerte sur la peur croissante des habitants et la dégradation rapide des conditions de vie.

Appels à une intervention internationale

Le bureau de presse de Ghaza appelle les Nations unies, les cours internationales et les gouvernements à agir immédiatement pour stopper ce qu’il qualifie de « crimes de guerre et de génocide », et pour protéger le droit des Palestiniens à rester sur leurs terres. Pendant ce temps, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé le lancement d’un assaut terrestre progressif sur la ville de Ghaza, étape supplémentaire d’une stratégie militaire que beaucoup décrivent comme une « politique de la terre brûlée » visant à briser la population par la faim, le siège et les bombardements massifs.

M.Seghilani 

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