En plus de renouveler son soutien au pays frère du Golfe, l’Algérie affirme que la sécurité collective des pays arabo-musulmans est indivisible.
Au sommet arabo-islamique de Doha, le président Abdelmadjid Tebboune a, dans un message lu en son nom par le chef de la diplomatie nationale, Ahmed Attaf, affirmé que la sécurité collective aux pays arabes et musulmans est indissociable. C’est-à-dire que l’agression de tout pays de la région est synonyme de l’agression de toute la Oumma. « L’agression israélienne flagrante contre l’État frère du Qatar est une atteinte à la Oumma (Nation, ndlr) arabe et islamique tout entière : une atteinte à sa sécurité et à sa stabilité, une atteinte à son caractère sacré et à ses droits, et une atteinte à toutes les valeurs et principes auxquels elle et l’humanité tout entière croient », a martelé, hier, le représentant spécial du président Tebboune.
Face à cette agression brutale, l’Algérie « soutient sincèrement et loyalement l’État du Qatar, ses dirigeants, son gouvernement et son peuple et elle offre à nos frères de ce cher pays son soutien et son appui total dans les mesures qu’ils jugent appropriées et nécessaires pour sauvegarder leur souveraineté, préserver l’intégrité de leurs territoires et assurer la protection nécessaire à leurs citoyens », indique le message, soulignant la « gravité de la situation actuelle au Moyen-Orient » qui « dépasse de loin ce que l’on peut résumer en termes précis. » En outre, l’Algérie a mis en garde sur les conséquences d’une telle agression. « Nous traversons sans aucun doute une période historique critique et charnière. C’est une période où les dangers et les menaces qui nous guettent sont faciles à identifier », précise le Président.
« La plus grande menace pour la paix »
Le Président a également dénoncé une occupation israélienne qui « n’a aucune limite à son hégémonie, à sa tyrannie et à son oppression, ni aucun plafond à ses violations systématiques du droit international, de la Charte des Nations Unies, ni même des règles les plus élémentaires de la coexistence civilisée et cultivée », enchaînant qu’« il est devenu clair pour tout le monde que l’occupation israélienne ne conçoit sa sécurité qu’au détriment de celle des autres, qu’elle ne comprend sa stabilité qu’en perturbant la stabilité des autres, et qu’elle ne voit pas de moyen d’atteindre sa tranquillité autrement qu’en plongeant toute la région dans un cycle sans fin de violence, de dévastation et de destruction. » Dans le même ordre d’idée, le Président a ajouté qu’il est évident pour tous que l’occupation israélienne, avec ses politiques agressives et ses pratiques criminelles, est devenue « la plus grande menace pour la paix et la sécurité, aux niveaux régional et international. »
Pour preuve, « parallèlement au génocide qu’elle poursuit contre le peuple palestinien de Ghaza, cette occupation n’hésite pas, depuis le début de l’année, à attaquer et à calomnier cinq pays de la région : le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Iran et maintenant le Qatar », explique-t-il.
« Alors que chaque fois que la perspective d’une fin de son agression contre Gaza paraît imminente », sa (l’entité sioniste, ndlr) réponse est l’escalade, l’exagération et l’ouverture d’un front après l’autre. Comment pourrait-il en être autrement, alors qu’il menace de redessiner toutes les frontières de la région après avoir ravivé le mythe du « Grand Israël », condamne l’Algérie.
Par ailleurs, le président Tebboune a rappelé qu’il y a deux jours, le Conseil de sécurité s’est réuni à la demande de l’Algérie et avec le soutien d’un nombre important de pays frères et amis pour discuter de l’agression israélienne contre le Qatar, pays frère. Cette réunion a été marquée par une solidarité « remarquable et une profonde sympathie » de tous les États membres envers l’État du Qatar, a conclu le Président.
Synthèse Farid G.
