Une nouvelle fois, des responsables humanitaires de l’ONU établissent un bilan catastrophique de la situation à Ghaza dû à l’agression génocidaire menée par l’entité sioniste après l’opération héroïque de la résistance palestinienne du 7 octobre 2023 et qui se poursuit malgré les appels des peuples épris de paix à l’arrêt de cette agression.Ainsi, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a enregistré plus de 36 200 déplacements entre les 14 et 25 août, dont plus de 11.600 du nord vers le sud de la bande de Ghaza. Parmi ceux-ci, plus de 2.000 ont été enregistrés rien qu’entre dimanche et lundi. L’OCHA a précisé que la majorité des personnes déplacées provenaient des quartiers de la ville de Ghaza, plus des deux tiers d’entre elles se rendant à Deir al-Balah et près d’un tiers à Khan Younès. La famine comme arme de guerre utilisée par l’entité sioniste est également soulevée par l’OCHA qui a rappelé que les autorités sanitaires de Ghaza avaient signalé que trois autres personnes étaient mortes en martyres de malnutrition et de famine au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès signalés à 303, dont 117 enfants.Les dons de la communauté ont chuté en raison de la famine et de la malnutrition, a expliqué l’OCHA. Le bureau a souligné que les obstacles imposés par les autorités sionistes à l’acheminement de l’aide vers et à l’intérieur de la bande de Ghaza persistent, ce qui entrave la fourniture d’une aide vitale par les Nations unies et leurs partenaires. Les humanitaires ont déploré qu’avec la famine confirmée dans le gouvernorat de Ghaza, les conséquences humanitaires de l’agression sioniste, des déplacements de population et des entraves à l’aide sont encore plus dévastatrices. « Il est urgent de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire complet et sans entrave dans toute la bande de Ghaza afin de mettre fin aux souffrances des civils », a martelé l’OCHA. «C’est le premier génocide de l’histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en direct !», s’était exclamée, déjà en 2024, l’avocate sud-africaine Blinne Ní Ghrála à la Cour internationale de justice de l’ONU.Une complicité de faitL’entité sioniste maintient ses opérations criminelles à Ghaza dans une démarche démentielle confortée par ses alliés occidentaux, à leur tête les Etats-Unis et par l’immobilisme de ce que l’on appelle la « communauté internationale » en plus de l’inefficacité de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique qui sont en deçà de ce qui est attendu de ces deux institutions censées être solidaire avec la Palestine. Les assassinats commis par l’armée sioniste de civils, médecins, journalistes, secouristes, enseignants, artistes, écrivains, sportifs, personnel onusien, de UNRWA, des enfants, des femmes, par bombardements ou par la carte de la famine et la soif, ne rencontrent aucune opposition en dehors de Ghaza. Les intentions déclarées des dirigeants sionistes d’aller vers le « Grand Israël » et leur refus de l’État palestinien, et jusqu’aux menaces d’annexions territoriales au Liban et en Syrie, ne font pas réagir les dirigeants des pays arabes et musulmans, autrement que par des discours sans effet. De leur côté, certains dirigeants de pays occidentaux se contentent de déclarations sur la reconnaissance de l’Etat palestinien mais ne font rien de concret pour empêcher le blocus qui affame la population à Ghaza. La preuve : au lendemain de la réunion de l’OCI, l’entité sioniste répond par l’intensification de ses opérations barbares contre les ghazaouis notamment ceux habitants et déplacés à la ville de Ghaza. L’entité sioniste est complètement indifférente à la réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen Orient, qui devait aborder, hier, la question palestinienne. Heureusement, la résistance, armée et populaire, expression du peuple palestinien, à Ghaza et en Cisjordanie occupée, réaffirme par ses actes héroïques, sa détermination à faire échec et barrage aux objectifs du plan sioniste-américain.
M’hamed Rebah
