Des milliers de voix se sont fait entendre ce week-end aux quatre coins du monde pour dénoncer l’agression génocidaire menée contre Ghaza et le soutien militaire que certaines puissances occidentales continuent d’apporter à l’entité sioniste. De New York à Londres en passant par La Haye, les mobilisations citoyennes et les prises de position institutionnelles se multiplient, traduisant une indignation croissante face à la tragédie palestinienne.
New York : marche pour un cessez-le-feu immédiat à Ghaza
À Manhattan, des dizaines de milliers de manifestants ont défilé dimanche sous le slogan « Stop à la famine à Ghaza ». Cette grande marche pour l’humanité a rassemblé des organisations humanitaires, des défenseurs des droits de l’homme et des collectifs culturels représentant plus de 200 structures solidaires. Les participants ont exigé un cessez-le-feu immédiat et la fin de l’aide militaire américaine à l’entité sioniste, accusée d’alimenter une politique systématique de famine contre les civils palestiniens. Selon les organisateurs, il ne s’agissait pas seulement d’une manifestation, mais d’une déclaration de résistance morale : face à une tragédie humaine visible de tous, ils refusent de rester silencieux.
Londres : manifestation devant une base militaire
La veille, samedi, une foule s’était rassemblée devant la base de la Royal Air Force à High Wycombe, au nord-ouest de Londres, pour dénoncer le rôle du Royaume-Uni dans la guerre contre Ghaza. Cette mobilisation, organisée par le Forum palestinien en Grande-Bretagne et le collectif Coalition for Palestine, a réuni plusieurs associations dont Friends of Al-Aqsa, la Campagne pour le désarmement nucléaire et la Stop the War Coalition. Les militants ont pointé du doigt la responsabilité directe de cette base militaire, qui coordonne des missions de renseignement aérien au profit d’Israël. « La Grande-Bretagne se rend complice de crimes de guerre », ont-ils martelé. Ils ont aussi rappelé que la Haute Cour de Londres avait validé en juin dernier les exportations de composants d’avions F-35 vers Israël, malgré le risque avéré d’utilisation dans des violations graves du droit international humanitaire.
Pays-Bas : 73 églises exigent la reconnaissance de la Palestine
Aux Pays-Bas, la mobilisation a pris une forme inédite : 73 églises protestantes ont signé une pétition appelant le gouvernement à reconnaître officiellement l’État de Palestine. Dans une tribune publiée par le journal Trouw, les responsables religieux demandent aussi la suspension des livraisons d’armes à Israël, la pression diplomatique pour un cessez-le-feu et l’acheminement urgent d’aide humanitaire à Ghaza. L’initiatrice de cette démarche, Caroline Jaspers, explique que la décision d’Israël d’utiliser la famine comme arme a constitué un « point de bascule » qui l’a poussée à agir. Selon elle, la reconnaissance d’un État palestinien n’est pas une question politique mais un impératif humain, indispensable pour garantir au peuple palestinien une vie digne et sécurisée.
Ces mobilisations s’inscrivent dans un contexte où la pression internationale s’intensifie sur l’entité sioniste et ses alliés. Alors que la guerre a déjà causé plus de 61 000 morts et 155 000 blessés en près de deux ans, les appels au respect du droit international se font de plus en plus pressants. Plusieurs pays, dont la France et l’Australie, ont annoncé leur intention de reconnaître la Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre. En dépit des ordonnances de la Cour internationale de justice exigeant l’arrêt de l’offensive, l’entité sioniste continue, avec le soutien actif de Washington, ses campagnes de bombardements, de famine organisée et de déplacements forcés.
M. S.
