Accueil ACTUALITÉ CISJORDANIE OCCUPÉE : Les camps de réfugiés transformés en «villes fantômes »

CISJORDANIE OCCUPÉE : Les camps de réfugiés transformés en «villes fantômes »

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Les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Shams, situés au nord de la Cisjordanie occupée, se sont transformés en véritables « villes fantômes » après près de 200 jours d’opérations militaires israéliennes continues. Les incursions de l’armée d’occupation ont provoqué des destructions massives des infrastructures, l’ouverture de nouvelles routes aux dépens des habitations palestiniennes, et la paralysie totale de la vie quotidienne. Selon des témoignages recueillis par l’agence Anadolu, les habitants estiment qu’il n’existe plus aucune justification à la présence de l’armée israélienne dans ces zones, après des vagues successives de meurtres et d’arrestations visant les membres de toutes les factions palestiniennes. Pour eux, la persistance de cette occupation militaire s’inscrit dans une stratégie de liquidation de la cause des réfugiés. En parallèle de cette campagne militaire, les colons israéliens poursuivent leurs violences contre les civils palestiniens, souvent sous la protection directe de l’armée d’occupation. À Halhoul, au nord d’ElKhalil, des colons armés issus de la colonie illégale de « Karmi Tsour » ont attaqué samedi des habitants dans la zone de Khiran. Sous couvert des soldats israéliens, ils ont roué de coups plusieurs Palestiniens, provoquant de graves blessures. Une sexagénaire, Najla Hussein Aql (59 ans), a été atteinte d’une profonde plaie à la tête, tandis qu’un enfant et un jeune de la même famille ont subi des contusions. Tous ont été transférés à l’hôpital du Croissant-Rouge de Halhoul, où leur état a été jugé « moyen ». Les témoins rapportent que les colons, lourdement armés, ont jeté des pierres sur les habitants, proféré des menaces de mort et des insultes, et tenté de s’emparer de leurs récoltes agricoles.

Menaces d’expulsion à Bethléem
Dans le village de Kisan, à l’est de Bethléem, des colons ont pris pour cible samedi la maison de Nassar Rashaida, construite sous forme de tente recouverte de plaques d’aluminium. Ils lui ont ordonné d’évacuer les lieux sous 24 heures, le menaçant d’incendier sa maison et d’agresser sa famille en cas de refus. Ahmed Ghazal, secrétaire du mouvement Fatah dans le village, a rappelé que ces mêmes colons avaient déjà démoli, il y a un mois, une autre maison du même citoyen bâtie en dur. Il a dénoncé les attaques incessantes contre Kisan et ses environs, notamment dans la zone de Khillet Oum al-Hassan, où les colons multiplient les raids, les agressions contre les paysans et les tentatives de confiscation des terres.
M. Ghazal a lancé un appel pressant aux organisations locales et internationales de défense des droits humains afin de protéger la famille Rashaida, composée d’une trentaine de personnes, dont des enfants et des petits-enfants, et de mettre fin aux tentatives de déplacement forcé. Dans la région de al-Farisiya, au nord de la vallée du Jourdain, des colons armés ont fait irruption samedi dans les tentes du citoyen Shamikh Daraghmeh. Cette intrusion a semé la panique parmi les femmes et les enfants. Quelques jours auparavant, les mêmes colons avaient déjà attaqué la famille Daraghmeh, blessant un de ses fils qui avait dû être hospitalisé.
M. S.

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