Depuis la tribune de la 3e Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral (PDSL), l’Algérie a réitéré, avec force, son engagement indéfectible en faveur d’une coopération Sud-Sud rénovée, ambitieuse et porteuse de solutions concrètes pour les nations du Sud.
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, a défendu, lors d’une réunion ministérielle consacrée à « l’intégration régionale et la participation accrue des PDSL au commerce international », une vision où les pays en développement deviennent les artisans de leur propre essor, en mobilisant leurs ressources et en renforçant leurs alliances. « La coopération Sud-Sud n’est pas un slogan, c’est une nécessité stratégique pour transformer nos vulnérabilités en leviers de développement », a affirmé M. Chaïb, rappelant que cette orientation s’inscrit au cœur de la politique étrangère impulsée par le président Abdelmadjid Tebboune. Cette conviction, a-t-il souligné, s’est traduite par la création en Algérie d’une Agence de coopération internationale pour la solidarité et le développement, dont l’action s’étend à de nombreux pays africains, en particulier les PDSL, pour soutenir des infrastructures de base et des projets structurants. L’Algérie, fidèle à son rôle de moteur de l’intégration africaine, a salué des avancées majeures comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) – qu’elle préside actuellement – et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Autant d’initiatives que M. Chaïb a qualifiées de « solutions africaines aux problèmes africains ». Mais le responsable algérien a également lancé un appel clair à la communauté internationale : « La solidarité Sud-Sud, aussi vitale soit-elle, ne peut suffire face aux défis colossaux de notre temps. Les pays développés doivent assumer leurs responsabilités, honorer leurs engagements et contribuer efficacement à la lutte contre la faim, les effets du changement climatique et la précarité énergétique ». En plaçant la justice, la souveraineté économique et la solidarité au cœur de son plaidoyer, l’Algérie confirme sa volonté d’être un acteur central de la transformation des rapports Nord-Sud, tout en insufflant un nouvel élan au partenariat entre nations en développement.
M. Seghilani