Des milliers de citoyens marocains sont descendus dans les rues de Tanger dimanche soir pour exprimer leur vive opposition à l’arrivée de navires transportant des cargaisons d’armes à destination de l’entité sioniste dans les ports marocains.
En ligne de mire, la présence attendue de la cargaison de guerre à bord du navire « Maersk Atlanta », qui devait accoster au port de Tanger. La manifestation, largement suivie et marquée par une atmosphère de colère et de solidarité, a été convoquée par la Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation, en coordination avec la section marocaine du mouvement international BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Des drapeaux palestiniens flottaient au-dessus de la foule, tandis que les manifestants scandaient des slogans dénonçant la complicité des autorités marocaines dans les crimes de guerre israéliens, notamment à travers l’autorisation du passage de navires militaires transportant des pièces d’avions de chasse F-35, utilisés dans la guerre génocidaire en cours à Ghaza. Malgré les tentatives des forces de sécurité pour bloquer l’accès au port, les manifestants ont improvisé un sit-in nocturne devant la place faisant face au port de Tanger. Des renforts policiers ont été déployés massivement pour contenir la mobilisation, mais celle-ci s’est poursuivie dans un climat pacifique et résolu. Dans le prolongement de cette mobilisation, le mouvement BDS-Maroc a appelé les habitants de Casablanca à se rassembler ce lundi devant le port de la ville, où une autre cargaison d’armes à bord du navire « Maersk Norfolk » est attendue. Les organisateurs ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « corridors logistiques de la guerre » transitant par le Maroc et servant directement l’agenda militaire de l’occupation israélienne. Depuis novembre 2024, le port de Tanger est devenu un centre névralgique pour les opérations de la multinationale danoise Maersk en Méditerranée. Il accueille régulièrement des navires chargés d’équipements militaires destinés à être réexpédiés vers les ports israéliens. Cette activité logistique soulève de nombreuses critiques, au moment où l’opinion publique marocaine rejette de plus en plus vigoureusement toute forme de normalisation ou de soutien, direct ou indirect, à l’entité sioniste.
M. Seghilani