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147 MORTS ET DES DIZAINES SOUS LES BOMBES : Ghaza affamée et bombardée

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Alors que la famine atteint un paroxysme meurtrier dans la bande de Ghaza, l’armée sioniste poursuit sans relâche ses bombardements sur des zones civiles densément peuplées, frappant habitations, camps de déplacés et points de distribution d’aide. En parallèle, les institutions internationales tirent la sonnette d’alarme face à une catastrophe qualifiée de “parfaitement évitable”. Depuis plusieurs jours, les raids aériens se sont intensifiés sur Khan Younès, le camp d’Al-Maghazi et la région centrale du territoire. Plus de 50 Palestiniens ont été tués depuis l’aube de lundi, selon des sources médicales. Les frappes ont visé des zones de refuge, comme les quartiers japonais et d’Al-Mawasi à l’ouest de Khan Younès, où les tentes de déplacés ont été détruites. À Al-Maghazi, trois civils sont morts dans une frappe ciblant une maison familiale. D’autres victimes sont encore piégées sous les décombres. Le massacre s’amplifie avec les attaques sur les zones censées accueillir les aides humanitaires. À Wadi Ghaza, une frappe sioniste a fait cinq morts et une vingtaine de blessés parmi les civils qui attendaient de la nourriture à proximité d’un point de distribution. Dans la région côtière de Sudaniya, les vedettes sionistes ont bombardé les plages fréquentées par des déplacés. Le bilan ne cesse de grimper dans l’indifférence mondiale.

La famine tue plus que les bombes
Mais c’est une autre forme de mort lente et atroce qui s’abat sur la population : la famine. Le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé lundi la mort de 14 personnes supplémentaires au cours des dernières 24 heures à cause de la malnutrition, dont deux enfants. Le nombre total de victimes de la faim s’élève désormais à 147, dont 88 enfants. La situation est décrite comme la pire de l’histoire de l’enclave assiégée. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que juillet 2025 est “le mois le plus meurtrier” depuis le début de la crise alimentaire à Ghaza. Sur les 74 décès officiellement attribués à la faim cette année, 63 ont eu lieu durant ce mois. Parmi eux, 24 enfants de moins de cinq ans. Près de 5 000 enfants ont été hospitalisés pour malnutrition, dont 18 % dans un état de dénutrition aiguë sévère, extrêmement dangereux. L’OMS a dénoncé la responsabilité directe de l’occupant, accusant l’entité sioniste de bloquer volontairement l’accès à l’aide humanitaire. “Des vies auraient pu être sauvées si les aides avaient été autorisées à entrer”, a déclaré l’organisation, rappelant que la crise reste évitable.

40 000 nourrissons en danger de mort
Le Bureau d’information du gouvernement de Ghaza a lancé un avertissement glaçant : “La vie de plus de 40 000 nourrissons est en péril immédiat, car l’occupant empêche depuis plus de 150 jours l’entrée du lait infantile.” Dans un communiqué, les autorités dénoncent un “crime de génocide silencieux” contre les plus vulnérables. “Chaque jour de blocus est un jour de plus où un enfant meurt lentement.” Malgré les promesses, seuls 73 camions ont pu entrer dans l’enclave lundi. Trois parachutages aériens récents n’ont représenté qu’un volume équivalent à deux camions. “Une farce sinistre”, selon les autorités locales, qui dénoncent le spectacle humanitaire mis en scène sous les bombes, pendant que les véritables besoins restent ignorés. L’UNICEF et l’OMS confirment que tous les habitants de Ghaza souffrent de la faim, mais les enfants sont les plus touchés. “Au lieu d’aller à l’école, les garçons et les filles risquent leur vie pour obtenir un peu de nourriture”, déplore le Fonds des Nations unies pour l’enfance.

Un tiers de la population sans nourriture
Tom Fletcher, secrétaire général adjoint de l’ONU et coordinateur des secours d’urgence, a affirmé lundi que “un Palestinien sur trois à Ghaza n’a pas mangé depuis plusieurs jours”. Dans un appel pressant, il a exhorté à établir un cessez-le-feu immédiat et durable et à faciliter l’acheminement massif des aides. Il a dénoncé les tirs sur les civils en quête de nourriture et exigé que les convois humanitaires puissent franchir les frontières sans délai. “On ne peut pas tuer ceux qui cherchent à ne pas mourir de faim”, a-t-il lancé.

Le siège se renforce, les massacres se poursuivent
Depuis le 2 mars 2025, l’occupant sioniste a totalement fermé les points de passage vers Ghaza, bloquant les denrées alimentaires et les médicaments. Cette fermeture, couplée à la guerre d’extermination entamée le 7 octobre 2023, a généré une catastrophe humaine inédite : 204 000 Palestiniens tués ou blessés, 9 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une population entièrement soumise à la faim. La dernière mise à jour du ministère de la Santé dénombre 59 821 morts et 144 851 blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes.
À l’intérieur des territoires occupés, les Palestiniens en solidarité active
Dans les territoires occupés de 1948, des dirigeants et militants palestiniens ont entamé une grève de la faim à Yafa pour protester contre la guerre de famine et de destruction à Ghaza. “Cette ville est symbolique : 80 % des habitants de Ghaza sont des réfugiés venus de Yafa et de ses environs”, a déclaré Mohamed Barakeh, président du Comité de suivi des Palestiniens de 1948. Des élus arabes de la Knesset, des universitaires, et des juifs anti-guerre ont rejoint cette mobilisation. L’action se poursuivra jusqu’à mardi et s’achèvera par un sit-in devant l’ambassade américaine à Tel-Aviv. “Nous faisons face à un crime d’extermination avec la complicité des puissances occidentales”, a martelé Barakeh.

Une extermination en marche
Depuis 18 ans, Ghaza vit sous blocus. Mais depuis octobre 2023, c’est une stratégie d’extermination qui est déployée à grande échelle : affamer pour soumettre, bombarder pour faire fuir, détruire pour effacer. En violation flagrante du droit international et malgré les injonctions de la Cour internationale de justice, l’entité sioniste poursuit ses opérations, soutenue militairement et diplomatiquement par les États-Unis. Ce sont aujourd’hui les enfants palestiniens qui paient le prix le plus lourd de cette politique, entre les bombardements ciblés et les agonies lentes de la faim. Le silence des capitales occidentales, quant à lui, ne fait qu’ajouter à l’horreur de cette guerre. Une guerre que l’Histoire retiendra comme l’une des plus brutales et injustes de ce siècle.
M. S.

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