L’honneur de la France de Retailleau et de Xavier Driencourt, les donneurs de leçons est terni par des affaires aussi sombres qu’une nuit d’hiver.
Ces sinistres individus, qui se croient modelés dans des moules de droiture, qui s’égosillent à vouloir donner des leçons à l’Algérie devraient voir dans leur pré-carré pour comprendre que la France de Macron, Retailleau et Driencourt est le mauvais exemple. Entre un chef du gouvernement François Bayrou, accusé de mensonge dans l’affaire de l’institution catholique Notre Dame de Betharram ou des enfants avaient subi des châtiments corporels scolaires et abus sexuels commis par des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram et des ministres poursuivis en justice pour malversation ou encore passe-droits voila qu’une nouvelle affaire vient rappeler à la France le nombre de casseroles qu’elle traine. En effet, le journal le Parisien a annoncé la mise en examen et en détention provisoire vendredi de Claude G., 58 ans, ex-officier de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE). Ce dernier, soupçonné d’avoir orchestré à distance des viols sur mineurs au Kenya, filmés en direct, est poursuivi pour « traite des êtres humains aggravée », « viols et agressions sexuelles sur mineurs » et « captation, importation et diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et utilisant un réseau de communications électroniques ». Rien que ça… Claude G a été arrêté à son domicile par les agents de l’Office central des mineurs (Ofmin), structure spécialisée dans la lutte contre la pédocriminalité. L’alerte est venue du Centre américain pour les enfants disparus et exploités (NCMEC), qui a repéré en ligne plusieurs vidéos d’abus sur des enfants. Ces contenus, dont certains étaient diffusés en direct, ont été transmis aux autorités françaises. L’enquête a rapidement conduit jusqu’à Claude G., qui vivait à Strasbourg après une carrière dans les opérations clandestines de l’État français. Et voilà un barbouze français qui est démasqué après avoir sévi en Afrique et après avoir participé à des coups tordus orchestrés par les services secrets français.
Le Parisien rappelle que Claude G. avait servi onze ans au sein du Service Action de la DGSE, unité chargée des opérations spéciales à l’étranger. Nageur de combat, puis membre du bureau réservé aux opérations dites « très spéciales », il était décrit par d’anciens collègues comme un professionnel respecté. Pierre Martinet, lui aussi ancien du Service Action, a déclaré : « Je tombe des nues. Il a beaucoup œuvré à l’étranger, mais rien ne laissait penser qu’il pouvait être soupçonné de tels faits ». Aujourd’hui reconverti comme « conseiller en gestion et prévention des risques », Claude G. gardait des liens dans le milieu de la sécurité privée. Sa compagne, d’origine africaine, a quant à elle aussi été placée en garde à vue, puis relâchée sans charges. L’affaire survient dans un contexte où plusieurs réseaux similaires ont récemment été démantelés. Des Français sont déjà impliqués dans des affaires de viols commandités à distance sur des enfants aux Philippines ou en Colombie. Comme le rappelle d’ailleurs Gabrielle Hazan, ex-chef de l’Ofmin. Ces faits rappellent des accusations portées contre l’ex-mercenaire Bob Denard et des membres de ses commandos qui avaient renversé plusieurs chefs d’États africains et commis les pires atrocités dans ces pays. Des victimes de viols, en majorité de jeunes mineurs avaient porté plainte en France contre lui et certains de ses éléments, mais les affaires n’ont jamais abouti. Et les langues se délient encore plus avec l’affaire de l’exploitation sexuelle de mineurs marocains par des nababs français. C’est ça la France donneuse de leçons. Et il serait plus juste, pour elle de balayer devant sa porte au lieu de chercher des noises à des pays souverains. Évoquer les droits de l’Homme pour porter atteinte à l’Algérie et ses institutions est un jeu puéril auquel se livrent de sinistres individus de l’acabit de Retailleau ou encore Driencourt, mais quand c’est un chef de gouvernement qui a menti pour protéger les auteurs de sévices sexuels contre des mineurs ou quand c’est un officier des services secrets qui gère à distance un réseau de pédophilie là, c’est grave, vraiment grave et c’est une atteinte caractérisée aux droits de l’Homme.
Slimane B.