Accueil À LA UNE INDUSTRIE AUTOMOBILE : Des perspectives optimistes pour la filière « pneus »

INDUSTRIE AUTOMOBILE : Des perspectives optimistes pour la filière « pneus »

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L’industrie automobile enregistre des progrès, notamment pour ce qui est des taux d’intégration élevés ayant été réalisés par des Algériens.
C’est le constat établi par le président Abdelmadjid Tebboune, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir. À cette occasion, il a expliqué que le principe d’intégration industrielle signifie la création d’un véritable réseau national de sous-traitance qui conduit à l’émergence d’un écosystème industriel local, qui permet de créer de l’emploi et également de réduire la dépendance aux importations de pièces détachées. Ce constat est déjà vérifié dans le cas de la fabrication des pneus qui sont un élément essentiel dans l’industrie automobile. Cette filière connaîtra bientôt un développement considérable grâce à un partenariat entre un spécialiste chinois du pneu et un opérateur algérien, Sarl El Hadj Larbi Pneumatiques, qui va permettre à l’Algérie de satisfaire ses besoins internes dans ce produit et en exporter. En effet, une usine construite dans la zone industrielle de Tafaraoui, près d’Oran, qui sera achevée au dernier trimestre 2026, produira 7 millions de pneus et pourrait atteindre 22 millions par an. La facture d’importation sera réduite de 200 millions de dollars et si l’exportation suit, l’Algérie engrangera 300 millions de dollars de recettes. Les précisions données par les responsables de la société algérienne partenaire du projet indiquent qu’il s’agit de d’un investissement de 380 millions de dollars alloués au projet qui conduira à la production de 130 types de pneus qui seront produits pour divers véhicules, notamment des voitures, des camions, des équipements agricoles et militaires, ainsi que des bus. Les mêmes sources font savoir que l’usine s’appuie sur les normes européennes et américaines et la technologie intelligente de l’Industrie 4.0, et les produits seront dotés de tous les certificats de conformité et normes de qualité nécessaires. Ce partenariat algéro-chinois repose sur les conditions favorables créées par la profondeur des relations historiques entre les deux pays, qui évoluent dans le cadre d’un partenariat stratégique visant à concrétiser un avenir prometteur de la coopération bilatérale, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune et de son homologue le président de Chine, Xi Jinping. Ces relations ont été renforcées, en particulier dans leur dimension économique, à la faveur de la visite en Chine du président Tebboune, à la mi-juillet 2023, à l’invitation de son homologue chinois, Xi Jinping. En outre, l’engagement de ce partenariat dans la filière des pneus a été encouragé par la volonté politique de mettre sur pied une véritable industrie automobile en Algérie. Au début de ce mois, en Conseil des ministres, le président Tebboune a insisté sur la nécessité absolue d’impliquer les entreprises algériennes de sous-traitance qualifiées dans différentes spécialités de l’industrie automobile comme condition sine qua non. Les experts ont salué cette orientation estimant qu’elle  envoyait un message fort aux opérateurs économiques, constructeurs et sous-traitants, les encourageant à  investir davantage dans ce secteur vital créateur de richesses et  d’emplois. Selon eux, une véritable industrie automobile en Algérie exige la  conjugaison des efforts des différents acteurs du secteur, y compris les  entreprises actives et opérationnelles, dont celles opérant actuellement  dans la fabrication de pièces de rechange et d’accessoires de service  après-vente, surtout si elles répondent aux normes internationales, ce qui est le cas pour nombre d’entre elles. Il s’agit d’une rupture avec les pratiques du passé qui se limitaient à l’assemblage de pièces importées sans une réelle valeur ajoutée. Le président Tebboune a annoncé que de grandes marques mondiales lanceront la production locale de leurs véhicules, avec des taux d’intégration élevés dès le début, qui atteindront au moins 40%.
M’hamed Rebah

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