Dans un appel pressant lancé ce samedi, le mouvement de la résistance palestinienne, a exhorté la communauté internationale ainsi que les peuples arabes et musulmans à une mobilisation mondiale ce dimanche 20 juillet et dans les jours à venir, afin de dénoncer le génocide en cours et la famine imposée à plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Ghaza. Dans un communiqué officiel, le mouvement a qualifié la situation dans l’enclave assiégée de « guerre d’extermination et de famine planifiée », imputant cette tragédie à « la politique criminelle du gouvernement fasciste de l’entité sioniste et à son armée siononazie ». Le texte fustige également l’inaction internationale, évoquant un « silence complice et une incapacité mondiale à stopper les massacres ». La résistance appelle à des manifestations massives et continues à travers le monde : « Que demain dimanche et les jours qui suivent soient des journées mondiales mémorables, marquées par un mouvement solidaire international, dénonçant les crimes de l’occupant contre les enfants, les femmes et les malades », peut-on lire dans le communiqué. Le mouvement encourage les peuples à exercer toutes formes de pression — politique, diplomatique, parlementaire, syndicale et étudiante — pour mettre fin à cette tragédie humanitaire.
Les factions palestiniennes s’unissent pour dénoncer un génocide planifié
Parallèlement à l’appel de Hamas, les factions de la résistance palestinienne ont diffusé un communiqué commun dans lequel elles décrivent la situation à Ghaza comme une catastrophe humanitaire sans précédent. « Notre peuple affronte depuis plus de 21 mois une guerre fasciste marquée par des massacres, un nettoyage ethnique, des bombardements barbares et une famine intentionnelle », ont-elles affirmé. Elles rendent un hommage vibrant à la population de Ghaza, qualifiée de « couronne de notre fierté », saluant sa résilience et sa capacité à déjouer les plans de l’ennemi sioniste malgré l’intensité de la guerre. Les factions dénoncent en outre le double discours de l’Occident, dont les slogans sur les droits humains et la démocratie sont, selon elles, « creux, hypocrites et dénués de toute valeur ». Les factions palestiniennes soulignent que le génocide à Ghaza se poursuit avec la bénédiction tacite des puissances occidentales, qui brandissent systématiquement leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher toute résolution imposant des sanctions à l’occupant ou demandant l’application du droit international. Dans ce contexte, elles tiennent les États-Unis et l’ensemble de la communauté internationale responsables des crimes perpétrés. « La complicité des gouvernements occidentaux et le silence des régimes arabes et islamiques ont donné le feu vert à l’occupant pour poursuivre ses atrocités », peut-on lire dans leur communiqué. Selon les témoignages relayés par les factions, des milliers de Palestiniens, dont des enfants, arrivent chaque jour dans les hôpitaux dans un état de dénutrition avancé, en raison du manque de nourriture, d’eau potable et de médicaments. « Ce que nous vivons est un processus de mort lente, un meurtre collectif exécuté au vu et au su du monde entier », dénoncent-elles. Les factions appellent les « hommes libres de cette planète » à sortir de leur mutisme et à organiser des protestations populaires devant les ambassades de l’entité sioniste, des États-Unis et des pays occidentaux. Elles lancent également un appel direct aux savants, aux intellectuels et aux figures morales du monde arabe et musulman : « La vie est une question de position. C’est aujourd’hui que l’on attend la vôtre », insistent-elles.
La résistance toujours sur le terrain
Sur le plan militaire, la résistance palestinienne poursuit ses opérations contre les forces d’occupation. Ce samedi, les Brigades Ezzedine al-Qassam, bras armé de Hamas, ont publié des images montrant des attaques contre des soldats et des blindés sionistes à Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, dans le cadre de l’opération baptisée « Pierres de David ». À Khan Younès, les Brigades Al-Qods, branche militaire du Jihad islamique, ont détruit un véhicule militaire israélien à l’aide d’un engin explosif de type «Thaqib». Parallèlement, la branche armée du Front populaire de libération de la Palestine a visé un centre de commandement israélien à Zikim avec une salve de roquettes. De leur côté, les combattants du Front démocratique ont réussi à intercepter un drone de type «quadcopter» en mission de renseignement au-dessus de Beit Lahia, dans le nord du territoire. Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont également pris part à une opération conjointe à l’est de Jabalia, où plusieurs positions ennemies ont été ciblées par des tirs de mortier. Alors que les factions multiplient les attaques coordonnées et les messages de défiance à l’encontre de l’occupant, elles rappellent que la capture de soldats ennemis est une priorité stratégique. « Mieux vaut un prisonnier vivant qu’un soldat mort », clament-elles, en référence à l’enjeu des échanges de prisonniers. À l’heure où la catastrophe humanitaire s’aggrave de jour en jour à Ghaza, les voix de la résistance et de la population palestinienne s’élèvent pour réclamer justice, solidarité et action. Le monde répondra-t-il enfin à cet appel ? Le dimanche 20 juillet pourrait marquer un tournant, à condition que les peuples du monde choisissent de ne plus se taire.
M. S.