La libération de Georges Ibrahim Abdallah, le combattant de la liberté emprisonné durant 41 ans en France, est annoncée pour le 25 juillet, dans quelques jours. Cette décision qui réjouit tous ceux qui n’ont cessé de militer pour sa libération et, au-delà, tous les peuples épris de liberté, a été prise jeudi matin par la cour d’appel de Paris. L’ avocat de la défense, Jean-Louis Chalanset, cité par des médias libanais, a révélé que les États-Unis ont exercé des pressions politiques pour entraver le processus judiciaire et que la décision de le libérer était purement politique, malgré le respect des exigences légales depuis plus de deux décennies. Georges Abdallah, militant libanais, détenu à la prison de Lannemezan (sud), pour son engagement dans la lutte de libération nationale du peuple palestinien, a salué la mobilisation pour sa libération qui a été déterminante. C’est la preuve que seule la lutte sans aucune compromission peut donner des résultats, par extension dans le combat pour la libération de la Palestine et pour l’émancipation de tous les peuples. Les partisans des droits de l’homme font constater que les 41 années passées par Georges I. Abdallah dans les prisons françaises sont un déni de l’État de droit dont se gargarisent les pays occidentaux et la France en premier lieu. C’est la preuve que dans ces pays, il n’y a pas de justice et encore moins de libertés et de droits de l’homme. L’image du système judiciaire et politique français a été ternie par le maintien en détention de Georges I. Abdallah malgré l’extinction de sa peine. Ce système a montré qu’il est soumis aux injonctions des dirigeants sionistes et de leurs alliés américains. En effet, les pressions américaines ont contribué à la suspension de 11 demandes de libération de Georges I. Abdallah. Les observateurs épris de liberté restent inquiets sur les risques d’interrompre sa libération sous la pression de calculs politiques français étriqués, ou les pressions sionistes et américaines qui ont précédemment empêché sa libération. Les voix libres s’élèvent maintenant pour exiger que la reconnaissance par la justice française du droit à la libération de Georges Abdallah suive son cours naturel vers une mise en œuvre immédiate. La syndicaliste et membre du parti « France Insoumise », Roula Yahya, citée par les sources médiatiques, a exprimé ses inquiétudes quant à l’obstruction de l’ordre de libération en raison des pressions sionistes. Robert Abdallah, le frère du militant, a exprimé l’espoir que son frère soit libéré à la date prévue sans subir aucune pression. En novembre dernier, le Tribunal d’application des peines français avait décidé de libérer Abdallah lors d’une audience tenue en novembre dernier, mais avait immédiatement suspendu l’exécution suite à un recours du Parquet antiterroriste français. Georges I. Abdallah, l’un des prisonniers politiques les plus anciens d’Europe, a été arrêté en 1984 à Lyon, en France, avait rejoint le Front populaire de libération de la Palestine et participé à la fondation des Fractions armées révolutionnaires libanaises en 1981. Il a été ensuite accusé, sans preuves, d’avoir participé à l’assassinat de diplomates américains et sionistes. En 1986, le tribunal le condamne à quatre ans de prison pour possession d’explosifs. Il est ensuite rejugé pour « complicité d’actes terroristes » et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. En 1999, Georges I. Abdallah remplissait les conditions de sa libération, telles que prévues par le Code pénal français, et en 2003, un tribunal des libérations conditionnelles ordonnait sa libération. Le parquet français a fait appel de la décision, retardant sa sortie de prison. Depuis, sous les pressions américaines et sionistes, le parquet français s’est opposé à toutes les décisions de libération de Georges I. Abdallah. Il sera, enfin, libre dans quelques jours. Le 25 juillet, l’ambassade du Liban à Paris prendra les mesures nécessaires pour transporter Georges Abdallah à l’aéroport afin de préparer son retour au Liban.
M. R.