La résistance palestinienne poursuit son intensification des opérations militaires contre l’armée israélienne, tant dans le sud de Ghaza que dans les zones proches de la frontière, communément appelées « le pourtour de Ghaza ». Plusieurs factions armées, notamment les Saraya Al-Qods (Brigades AlQods) et les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, ont revendiqué de nouvelles offensives coordonnées, infligeant des pertes humaines et des dégâts matériels à l’occupant israélien. Les Saraya Al-Qods, branche armée du Jihad islamique palestinien, ont annoncé avoir lancé une salve de roquettes contre les colonies de Sdérot, Miflassim et Nir Oz, toutes deux situées dans le périmètre du pourtour de Ghaza. Selon le porteparole de l’armée israélienne, deux roquettes ont été tirées depuis Ghaza, déclenchant les sirènes d’alerte dans plusieurs localités du sud israélien. Dans un autre communiqué, la même faction a affirmé avoir pris pour cible un véhicule transportant des « mista’aravim » — unités d’infiltration israéliennes opérant déguisées en civils arabes — au centre de Khan Younès, au sud du territoire assiégé. L’attaque, menée à la roquette RPG, a été suivie d’un affrontement direct impliquant des armes automatiques et des grenades, causant des morts et des blessés parmi les forces israéliennes selon la résistance. Les Brigades ont également diffusé une vidéo montrant le bombardement à la roquette de la colonie de Be’eri, en représailles aux « crimes de guerre » commis par Israël à Ghaza. De leur côté, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa, affiliées au Fatah, ont annoncé avoir visé les positions et véhicules israéliens stationnés autour de la route n°5 au nord de Khan Younès avec des obus de mortier. Dans ce contexte, le journal israélien Yediot Aharonot rapporte une hausse significative des troubles psychologiques parmi les soldats israéliens engagés dans les combats à Ghaza. Les témoignages de fatigue mentale et de traumatismes s’accumulent, signe d’une armée fragilisée par un conflit qui s’enlise. Les Brigades Al-Qassam, branche armée du mouvement de la résistance palestinienne, ont publié, jeudi, une vidéo intitulée : « Au soldat nazi occupant à Ghaza… mieux vaut prisonnier que mort ». Le message exhorte les soldats israéliens à déposer les armes et se rendre, leur promettant d’être traités conformément aux accords d’échange de prisonniers. Des images de soldats tués et capturés y sont montrées en guise d’avertissement. Par ailleurs, l’armée israélienne a reconnu, ce jeudi, que deux de ses soldats ont été grièvement blessés dans le quartier de Choujaïya, à l’est de la ville de Ghaza, en plus de deux officiers également touchés. L’opération aurait eu lieu mercredi, dans un secteur connu pour sa résistance acharnée. Les autorités militaires ont également confirmé la mort récente d’un officier de l’unité de reconnaissance Golani, tué lors d’une opération dans le sud de Ghaza. Selon la chaîne israélienne Kan, l’officier aurait succombé à ses blessures suite à une explosion survenue alors que les troupes posaient des explosifs dans des bâtiments. Sur le front humanitaire, le ministère de la Santé de Ghaza rapporte que 26 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués depuis l’aube de vendredi dans une série de frappes et de tirs israéliens ciblant plusieurs régions du territoire. Les frappes ont touché notamment des habitations, des campements de déplacés et des regroupements civils près de centres d’aide humanitaire. À Rafah, six demandeurs d’aide humanitaire ont été tués près d’un centre de distribution. À Khan Younès, cinq civils ont péri et une dizaine d’autres ont été blessés lors d’un raid aérien ayant détruit leur maison. Une autre attaque de drone a tué une femme et son enfant près du centre de détention d’Asdaa, tandis que cinq autres personnes ont été tuées et 15 blessées dans la région de Mawasi. Les zones est et nord de Khan Younès continuent d’être pilonnées par l’artillerie israélienne, alors que les opérations de destruction systématique de maisons se poursuivent.
M. Seghilani