La route de 500 km, qui relie les États de Jalisco (ouest) et de San Luis Potosí (centre), témoigne des cultures précolombiennes, avec la vingtaine de sites sacrés qui jalonne l’itinéraire.
Une héritière des cultures précolombiennes. La route de Wixárica ou des Huichols, un chemin de pèlerinage de 500 km emprunté par un peuple autochtone du Mexique et jalonné de dizaines de sites naturels sacrés, a été inscrite samedi au patrimoine mondial de l’Unesco.
Emprunté par le peuple indigène indien wixárica (ou huichol), ce chemin qui relie les États de Jalisco (ouest) et de San Luis Potosí (centre) « est un témoignage exceptionnel de la pérennité des traditions culturelles du peuple wixárica », a estimé le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco.
Une vingtaine de sites sacrés jalonnent cet itinéraire, et tout au long du chemin, les Wixáricas (aussi appelés Huichols) manifestent leurs liens avec les éléments de leur mythologie, comme le maïs, l’aigle royal, le cerf et le peyotl – un cactus hallucinogène que les indigènes considèrent comme sacré.
Une plante hallucinogène attire les touristes
Mais le peyotl attire aussi les touristes, cette plante hallucinogène faisant l’objet d’une consommation illégale. Les autochtones déplorent que leurs lieux sacrés soient dénaturés, pollués et exploités par des étrangers. Ces sites « sont souvent marchandisés et folklorisés par une industrie du “ tourisme mystique ” », ont expliqué les Wixáricas et d’autres tribus au cours d’un dialogue avec les autorités en 2022.
Parmi les sites que le peuple huichol considère comme les plus atteints par le tourisme figure Wirikuta, point culminant du chemin de pèlerinage, reconnu comme site sacré par le gouvernement mexicain en 2023, au même titre que le reste de l’itinéraire.
Lors de l’inscription de la route des Huichols sur la liste du patrimoine mondial, l’Unesco a recommandé au Mexique d’interdire les activités minières dans cette région argentifère et de renforcer la réglementation pour contenir l’expansion urbaine.