Le document contient une bonne information concernant l’Algérie qui a reçu, en 2024, 1,43 milliard de dollars en investissements directs étrangers (IDE), en hausse de 18% par rapport à 2023.
L’état de l’économie nationale, notamment la production qu’elle réalise, les investissements qu’elle attire, les exportations qu’elle permet, intéresse les Algériens qui en attendent des retombées avantageuses en matière de création d’emplois, de distribution de revenus, de pouvoir d’achat, de qualité de vie,… Evidemment, personne de sensé n’est indifférent aux progrès qui sont faits d’une année sur l’autre. Les appréciations des institutions internationales aident à savoir où on en est dans le développement économique. Dans ce sens, le rapport de la CNUCED (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement) portant sur l’investissement mondial pour l’année 2025 est instructif. Il contient une bonne information concernant l’Algérie qui a reçu, en 2024, 1,43 milliard de dollars en investissements directs étrangers (IDE), en hausse de 18% par rapport à 2023.
La CNUCED confirme les sources algériennes
Cela confirme les propos du directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, qui affirmait lors des travaux des Assemblées Annuelles de la Banque Islamique de Développement tenues à Alger le 20 mai 2025, que l’Algérie constitue une destination d’investissement prometteuse et attractive pour les investisseurs étrangers, qu’il expliquait par ses importantes potentialités et opportunités. Il faisait constater une dynamique favorable aux entreprises désirant investir en Algérie, et en donnait pour preuve le nombre d’investissements étrangers enregistrés au niveau de l’AAPI, qui s’élève à 259 projets depuis l’entrée en vigueur, fin 2022, du nouveau cadre juridique de l’investissement. Pour le Directeur Général de l’Agence les récentes réformes introduites dans la loi encadrant l’investissement, y sont pour beaucoup. Il cite, notamment, le cadre institutionnel, la simplification des procédures, l’activation du rôle des guichets uniques et la création d’un guichet unique dédié aux grands projets et projets étrangers, ainsi que la levée des restrictions sur l’investissement direct étranger. L’AAPI s’efforce d’améliorer la visibilité de l’Algérie au plan international. C’est ainsi qu’au début de ce mois, son DG a reçu la vice-ministre des Industries et de la Production nationale, directrice générale du Centre international de l’investissement productif au Venezuela, Mme Laila Tajeldine, avec laquelle il a examiné les voies et moyens de renforcer la coopération dans le domaine de l’investissement entre l’Algérie et le Venezuela.
La diversification de l’économie
Les effets de cette démarche ont été perçus dès 2024 par la CNUCED qui a noté dans son rapport intitulé « l’investissement mondial dans l’économie numérique », une augmentation des flux d’IDE vers l’Algérie, en soulignant que cette performance est intervenue dans un contexte de défis mondiaux croissants. Les experts de la CNUCED expliquent cette augmentation par la forte volonté de l’Algérie de diversifier son économie hors hydrocarbures.
Il ne s’agit pas seulement de paroles dans le discours officiel, le rapport de la CNUCD cite deux éléments essentiels qui accompagnent la volonté politique : les réformes législatives contenues dans la loi sur l’investissement et la clarté et la stabilité juridique qu’elle a apportée. La diversification progressive de l’économie algérienne, au-delà du secteur des hydrocarbures, est une tendance qui se poursuit. Dernièrement, les comptes nationaux trimestriels du premier trimestre 2025 publiés par l’Office national des statistiques (ONS) ont montré que le PIB hors hydrocarbures a affiché une croissance de 5,7% au premier trimestre 2025, en nette accélération par rapport au 4,3% enregistré un an auparavant. Les efforts de diversification ont été mis en valeur par le rapport de la CNUCD qui a cité les secteurs vers lesquels l’Algérie veut orienter les IDE : l’industrie, l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables Le rapport a souligné la l’avantage que confère à l’Algérie sa position stratégique de l’Algérie, qui en fait une plateforme régionale et une porte sur l’Afrique et l’Europe.
A ce propos, le secteur industriel public vient de proposer un portefeuille de projets d’investissement destinés au partenariat avec des opérateurs nationaux ou étrangers, incluant 55 projets prêts à l’étude, présentés par 37 entreprises publiques économiques (EPE) activant dans diverses filières industrielles, dont les industries du textile et du cuir, les technologies avancées, les industries sidérurgiques et métallurgiques, ainsi que les industries électriques, électroniques et électroménagères, en plus d’autres secteurs prometteurs. Les responsables de l’AAPI ont fait remarquer que le secteur de l’agriculture qui couvre actuellement environ 74% des besoins alimentaires nationaux, a encore besoin d’investissements dans les domaines du stockage, de la fabrication d’équipements et de la production végétale. D’autre part, les opérateurs étrangers sont invités à tirer profit des récentes améliorations réglementaires dans le secteur de la transformation numérique.
M’hamed Rebah