Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, et le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, ont procédé, ce mardi à Alger, à l’ouverture officielle d’une session de formation destinée aux journalistes.
Cette initiative, qui met l’accent sur les nouvelles technologies de l’information et tout particulièrement sur le déploiement de la technologie 5G en Algérie, s’inscrit pleinement dans la dynamique de transformation numérique impulsée par les plus hautes autorités du pays. Cette formation a pour objectif de renforcer les compétences des professionnels des médias face aux mutations rapides induites par l’avènement de la 5G, désormais considérée comme une avancée technologique majeure et un véritable marqueur de modernité. À cette occasion, Mohamed Meziane a rappelé que le lancement officiel du réseau 5G en Algérie, intervenu récemment, constitue une étape clé pour concrétiser la vision stratégique du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ambitionne de bâtir une Algérie moderne, résolument ancrée dans l’ère du numérique et ouverte sur son environnement régional et international. Le ministre de la Communication a souligné que la 5G ne représente pas seulement une prouesse technologique, mais qu’elle symbolise aussi l’intersection entre le développement technologique et l’évolution du métier de journaliste. Elle ouvre ainsi de nouvelles perspectives, mais impose également des défis importants, notamment en matière de production de contenus, de diffusion en temps réel et de couverture instantanée des événements grâce aux appareils mobiles et aux plateformes numériques.
Dans ce contexte, Meziane a insisté sur la nécessité d’accompagner cette mutation par une coopération institutionnelle renforcée et une meilleure coordination entre les différents secteurs concernés. L’objectif est de créer une dynamique commune qui puisse non seulement garantir le succès des programmes sectoriels liés à la numérisation, mais aussi mettre en avant les orientations stratégiques de l’État en matière de promotion de l’investissement technologique, tout en veillant à mettre en place un cadre législatif et réglementaire adéquat.
Le journaliste au cœur du défi
De son côté, le ministre de la Poste et des Télécommunications a mis en avant l’importance de replacer le journaliste au cœur du processus de transformation numérique. Selon lui, le journaliste n’est plus seulement un relais d’information, mais devient un acteur essentiel pour sensibiliser et accompagner la société dans ce tournant stratégique. Il a souligné que la spécialisation et la formation continue ne sont plus un choix mais une nécessité, notamment pour traiter de sujets technologiques qui exigent rigueur et profondeur. Zerrouki a également rappelé que l’introduction de la 5G en Algérie est bien plus qu’une avancée technique : il s’agit d’un choix souverain et d’un investissement à dimensions multiples — économique, stratégique et innovante. La 5G permet une transmission de données à très grande vitesse, une latence quasi nulle et une interconnexion intelligente de millions d’appareils et de systèmes, ouvrant la voie à l’expansion de l’intelligence artificielle et de l’Internet des objets. Pour garantir le succès de ce déploiement, le ministre a assuré que tout a été minutieusement planifié : encadrement par des licences, cahiers des charges précis, suivi et contrôle strict de la qualité des services offerts. À terme, cette infrastructure technologique devra contribuer à la modernisation de l’administration et à l’amélioration des services publics, aussi bien dans les grandes villes qu’au niveau des zones frontalières. Elle constituera ainsi l’un des piliers de l’édification d’une Algérie numérique et souveraine. Cette session de formation illustre la volonté des autorités de préparer les journalistes aux défis de l’ère numérique, tout en inscrivant leur rôle au cœur de la stratégie nationale de numérisation et de modernisation. L’Algérie parie ainsi sur une presse informée, formée et impliquée pour accompagner le pays vers une société de l’information connectée et compétitive.
M. Seghilani