La diplomatie des bas-fonds et des voyous semble être une spécialité du Makhzen, qui n’hésite pas à « missionner » des repris de justice et des vauriens, qu’il intègre dans les délégations représentant son pays pour parasiter les travaux de conférences internationales où les représentants de la République sahraouie démocratique et populaire sont invités.
Tout le monde a encore en mémoire la tentative d’un diplomate voyou du royaume colonialiste qui avait tenté de voler, devant les caméras du monde entier, un pupitre sur lequel était inscrit le nom de la RASD, invitée au dernier sommet de la TICAD au mois d’aout 2024. Son outrecuidance et son geste de bas étages lui a valu une correction en règle infligée par un membre de la délégation algérienne, présent sur les lieux qui n’avait pas, au prix d’une magistrale prise de judo envoyé à terre le diplomate voyou. Les images de l’incident avaient fais le tour du monde.
Et voilà que récidivent les représentants du royaume de M6 qui ne semblent ni reconnaitre leurs défaites politiques et encore moins les règles de bienséance qui leur imposent de respecter les règles protocolaires mises en place par tout organisateur d’une rencontre internationale.
L’Agence de presse sahraouie (SPS) a fait état d’un incident grave intervenu jeudi à la salle de conférences abritant, jeudi et vendredi, les travaux de la 47e session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à Malabo (Guinée équatoriale). Un incident sans précédent, car des individus membres de la délégation marocaine, ont procédé au vol du drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) de son emplacement désigné. Cet acte de voyou a suscité « une vague d’indignation parmi les délégations participantes, d’autant plus qu’il s’est produit dans un cadre diplomatique où les délégations, représentant les États membres, sont censées respecter les règles, et tenues de se conformer aux règles de conduite et à l’éthique universellement reconnues lors de telles conférences multilatérales ». La SPS a ajouté que plusieurs délégations ont refusé de poursuivre les travaux de la réunion avant que le drapeau sahraoui ne soit remis à sa place, réaffirmant ainsi le respect de la souveraineté de la RASD, membre fondateur de l’UA, et la nécessité de se conformer aux règles éthiques et protocolaires garantissant le respect mutuel entre les États membres.
L’agence a affirmé que les délégations ont estimé que ce geste constituait « une violation flagrante des usages diplomatiques », et ont exigé de remettre immédiatement le drapeau sahraoui à son emplacement pour que la réunion puisse se poursuivre, ce qui a effectivement été fait par le protocole de l’UA. En persistant dans sa politique marquée par « des comportements de voyou » depuis son adhésion à l’UA en 2017, le Maroc « cherche à susciter des troubles au sein de l’organisation continentale et à ternir son image et sa cohésion « aux yeux des peuples africains, tout en portant gravement atteinte à sa crédibilité vis-à-vis de ses partenaires ». « Il est désormais évident que la récidive de tel comportement de voyou, qui va à l’encontre de toutes les règles, procédures et usages diplomatiques, incarne un agenda étranger visant à affaiblir l’UA et à entraver ses efforts pour jouer son rôle naturel sur la scène internationale en tant que bloc politique et économique s’exprimant d’une seule voix », a relevé SPS, ajoutant que l’UA est appelée à empêcher le Maroc de poursuivre « cette attitude sauvage » et à mettre un terme à ces dépassements en prenant les décisions nécessaires et les sanctions appropriées conformément aux lois et règlements en vigueur. Ce comportement du Maroc traduit son désarroi lui qui voit chaque jour sa stratégie du statuquo mise à mal par les victoires réalisées par la cause sahraouie. Et tout comme l’a souligné la SPS, ces agissements, répréhensibles à plus d’un titre sont la preuve d’une volonté manifeste du Makhzen et ses relais de porter atteinte à la crédibilité du l’UA qu’il avait tenté d’ouvrir à l’entité sioniste par le biais d’un statut d’observateur que les États membres lui ont refusé. C’est un agenda murement réfléchi par le Makhzen et ses mentors pour contraindre l’UA à exclure la RASD ou tout simplement en faire une coquille vide à l’instar de l’Onu, devenue aujourd’hui un espace de non-droit par les agissements sauvages et hors la loi de l’entité sioniste.
Slimane B.