Accueil CULTURE Djanet : Appel à valoriser la « Sbeiba » comme patrimoine immatériel

Djanet : Appel à valoriser la « Sbeiba » comme patrimoine immatériel

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Des chercheurs et académiciens participants à une journée d’étude sur la manifestation culturelle de la « S’beiba » à Djanet, ont appelé à la tenue d’ateliers scientifiques visant à plancher sur les moyens de préservation de ce patrimoine culturel immatériel, classé par l’Unesco en 2014, et à œuvrer à sa valorisation aux plans local et international, ont rapporté jeudi les organisateurs.
Sanctionnant cette rencontre, tenue dans le cadre du festival culturel local de la « S’beiba », en présence de spécialistes, d’universitaires et de représentants d’associations culturelles et du Parc national du Tassili N’Ajjer, les recommandations ont mis l’accent sur la préservation, à travers la S’beiba, de l’identité culturelle de la région et le rôle de cette manifestation dans le renforcement de la mémoire collective des populations locales, en plus de plaider pour une stratégie globale tenant compte de ses dimensions académique, socio-culturelle et touristique en vue d’assurer une durabilité de ce legs et sa transmission aux générations futures, a-t-on précisé. Les participants ont souligné également l’importance de recueillir et répertorier le legs poétique oral lié à la manifestation, le documenter dans des publications mises à la disposition des chercheurs, ainsi que de former des producteurs de contenus culturels numérisés, afin de faire connaitre et promouvoir les portées symbolique, historique et sociale de la manifestation.
Parmi les autres suggestions formulées lors de cette journée d’étude, la promotion de la manifestation de la « Sbeiba » en festival culturel international, qui se tiendrait annuellement à Djanet à la date de sa célébration, en plus de l’organisation d’ateliers pour enfants d’enseignement du jeu de l’instrument « Ganga »et leur apprentissage des chants et danses accompagnant la manifestation, pour assurer la pérennité de ce patrimoine oral et symbolique, selon la même source. Le soutien à l’artisanat traditionnel lié à la manifestation de la S’beiba, tels que la confection d’instruments musicaux, l’habit et la bijouterie traditionnels et le travail du cuir, ainsi que l’encouragement de la formation de guides touristiques parmi les gens de la région connaissant parfaitement les circuits et repères touristiques et leurs dénominations locales, ont été d’autres recommandations formulées. Les participants ont appelé, dans le même contexte, à la précision dans la diffusion d’informations historiques et culturelles afférentes à la manifestation de la S’beiba, notamment de la part des producteurs de contenus sur les plateformes numériques, en se référant aux spécialistes, dans un souci de crédibilité et de précision scientifique concernant ce patrimoine, et en intégrant aussi la manifestation dans les programmes scolaires, dès le primaire, pour faire connaitre les symboles patrimoniaux de la région. Les participants ont enfin préconisé l’accompagnement des efforts du ministère de la Culture et des Arts et des instances de tutelle, en vue de sauvegarder et promouvoir ce patrimoine culturel immatériel et renforcer sa place dans la mémoire culturelle de l’Algérie.

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