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CINQ SOLDATS ISRAÉLIENS TUÉS ET 14 AUTRES BLESSÉS : Haut fait d’armes de la Résistance à Ghaza

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La résistance palestinienne poursuit ses opérations militaires audacieuses dans la bande de Ghaza, infligeant de nouvelles pertes à l’armée d’occupation israélienne et redéfinissant les règles de l’affrontement sur le terrain.
Dans la nuit du 24 juin dernier, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont annoncé avoir ciblé la colonie illégale de Kissoufim, en bordure de Ghaza, par une salve de roquettes de type 107. Parallèlement, les Brigades Al-Qassam, bras armé de la résistance palestinienne, ont revendiqué plusieurs actions spectaculaires : la destruction d’un bulldozer militaire israélien de type D9 au sud de Khan Younès, grâce à une charge explosive de type Shawadh, dans une opération qualifiée de « martyre ». Le même jour, les combattants d’Al-Qassam ont fait exploser une maison piégée au passage d’une unité israélienne dans le quartier de Al-Bayouk, à Khan Younès également, causant des morts et des blessés dans les rangs ennemis. Au nord du territoire, les Brigades Al-Qods ont annoncé le tir précis qui a permis à un de leurs tireurs d’élite de neutraliser un soldat israélien sur le mont Al-Sourani, dans le quartier d’At-Touffah à l’est de la ville de Ghaza. Ces actions marquent une intensification des embuscades et des opérations de la résistance, renouant avec le niveau de combat observé lors des premières semaines de la guerre génocidaire déclenchée en octobre 2023. L’armée israélienne a elle-même reconnu, ce mardi, la mort de cinq de ses soldats et la blessure de quatorze autres lors de deux attaques distinctes menées par la résistance dans la ville de Beit Hanoun, au nord du territoire assiégé. Ces soldats appartenaient notamment à l’unité Netzah Yehuda de la brigade Kfir. Selon les médias israéliens, ces pertes seraient dues à des engins explosifs improvisés et à des échanges de tirs nourris lors des opérations d’évacuation.

Une stratégie de harcèlement maîtrisée
Pour le Dr Salah Abdel Aati, président du Comité international de soutien au peuple palestinien, « le courage de la résistance accélère le chemin vers un cessez-le-feu et exerce une pression constante sur Israël pour mettre fin à la guerre ». Il souligne que malgré un arsenal limité, la résistance a infligé à l’armée israélienne la perte de plus de 73 soldats depuis la reprise de l’offensive sur Ghaza en mars dernier. L’analyste militaire Ahmed Tannani précise que ces attaques, notamment à Beit Hanoun, révèlent la détermination de la résistance à faire payer un lourd tribut à toute tentative d’avancée israélienne. « Nous assistons à une évolution qualitative du combat : embuscades sophistiquées, explosifs minutieusement placés et frappes coordonnées appuyées par une logistique souterraine performante. » L’opération de Beit Hanoun a illustré ce tournant : après l’explosion de charges au passage de l’unité israélienne, les combattants ont maintenu le contact, harcelant les équipes de secours et aggravant le bilan des pertes ennemies. D’après des sources israéliennes, plus de 70 % des soldats tués depuis mars l’ont été par des engins explosifs. Un chiffre qui témoigne de la maîtrise tactique de ces opérations.

La guerre psychologique et des images
Autre élément marquant : la résistance palestinienne documente et diffuse ses opérations, transformant chaque action en coup de projecteur stratégique et psychologique. Comme l’explique l’analyste militaire Rami Abou Zubaida, « nous ne sommes plus dans le schéma des frappes-éclair puis la retraite. Les combattants tiennent le terrain après l’attaque, interagissent avec l’ennemi et filment les scènes pour briser le mythe de l’armée invincible. » Les embuscades à Beit Hanoun, Khan Younès et ailleurs s’inscrivent dans une stratégie d’usure méthodique. « La résistance a appris à exploiter les failles de l’armée israélienne, à prédire ses axes de progression et à adapter en permanence ses méthodes. Chaque opération devient une leçon et alimente la prochaine, » explique Abou Zubaida.

Une impasse pour l’occupation
Face à ces coups répétés, la doctrine de « zones sécurisées » que tente d’imposer Israël s’effrite. « Il n’y a plus de territoire purgé à Ghaza », martèle le porte-parole d’Al-Qassam, Abu Obeida, qui se félicite que « la guerre d’usure menée du nord au sud du territoire impose chaque jour de nouvelles pertes au cœur du dispositif militaire israélien ». Ces développements interviennent alors que se poursuivent, à Doha, des négociations indirectes autour d’un possible échange de prisonniers et d’un accord de cessez-le-feu global. Pour de nombreux analystes, ces embuscades répétées traduisent une équation simple : la victoire ne se joue pas uniquement dans les arsenaux ou sur les bancs diplomatiques, mais dans la capacité à tenir le terrain et à imposer un prix humain élevé à toute présence militaire étrangère. « L’illusion israélienne de l’écrasement total s’est effondrée à Beit Hanoun », conclut l’analyste Badiâ Ennime. « Tant qu’il y aura une volonté populaire et une détermination sans faille, l’occupant sera forcé de constater que sa supériorité technologique ne garantit plus la victoire. » Dans les ruines de Beit Hanoun, la résistance palestinienne rappelle au monde que la bataille pour Ghaza est d’abord une bataille d’endurance et de foi en la justice de sa cause.
M. Seghilani

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