La réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU sur « la situation au Moyen-Orient, et la question palestinienne », a donné l’occasion à Toufik Laïd Koudri, représentant permanent adjoint de l’Algérie, auprès des Nations unies, d’appeler à faire de la conférence sur la solution à deux Etats » (prévue initialement à New York du 17 au 20 juin, avant son report en raison de l’attaque sioniste contre l’Iran), le point de départ d’une action « sérieuse », aboutissant à l’établissement d’un État palestinien avec El-Qods comme capitale ».
Trouver une solution à la question palestinienne est une « nécessité urgente, non seulement pour permettre au peuple palestinien d’exercer ses droits inaliénables, mais aussi pour protéger l’ordre international », a affirmé le diplomate algérien. « Nous devons ainsi en être conscients, et devons faire notre possible pour sa réalisation », a-t-il ajouté. Cette insistance se comprend quand on constate les inconséquences de la communauté internationale qui ne fait rien de concret pour faire aboutir la solution à deux États. Pire : les pays occidentaux alliés de l’entité sioniste laissent faire l’occupation de nouvelles terres palestiniennes, en plus de soutenir activement l’agression génocidaire sioniste contre Ghaza par la fourniture d’armes, de renseignements, le veto au Conseil de sécurité… Tout ce soutien à l’entité sioniste est la négation de la solution à deux États. Le diplomate algérien a fait observer que les nations civilisées recourent au droit, tandis que celles qui utilisent la force « adoptent la loi de la jungle, où le plus fort mange le plus faible. Ainsi, nous sommes, a-t-il dit, devant un mépris total du Droit international au Moyen-Orient, en raison du dépassement de ses limites de l’occupant » sioniste, qui constitue le principal obstacle devant la réalisation de la paix au Moyen-Orient « et continue de faire fi des résolutions du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2334… ».
Toufik Laid Koudri a présenté un bilan de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza depuis le 7 octobre 2023 : 56 531 martyrs et 133 642 blessés. Par ailleurs, dans son intervention suite au vote du Conseil de sécurité portant prolongation du mandat de la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement au Moyen-Orient (FNUOD), le vice-coordinateur politique de la Mission permanente de l’Algérie auprès de l’ONU, Ahmed Sahraoui, a indiqué que « l »entité sioniste ne dissimule même plus ses intentions, elle les proclame ouvertement et les concrétise sur le terrain par une expansion continue en Syrie, dépassant la zone de séparation pour s’infiltrer dans le bassin du Yarmouk et se déployer sur le mont Hermon (Jabal El Seikh) ».
Le diplomate algérien a également déploré « la paralysie ayant frappé ce Conseil de sécurité lorsqu’il s’agit des violations de l’occupant, lesquelles nécessitent des mesures tangibles et des actions pratiques que le Conseil de sécurité a longtemps échoué à inclure dans ses résolutions ». Ahmed Sahraoui a expliqué le vote de l’Algérie pour le projet de résolution, » par sa profonde conviction de l’importance vitale de la Force des Nations unies de maintien de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient, et de la nécessité inévitable du renouvellement de son mandat, afin de prévenir l’effondrement de la stabilité fragile constamment menacée. Il a souligné les lacunes de la résolution qui « ne se contente pas d’omettre, mais ferme les yeux sur les crimes quotidiens commis par les forces d’occupation dans les territoires syriens, des meurtres, des actes de violence, d’enlèvement et de destruction des biens des civils et de leurs sources de revenus ». Il relève que « les violations ont été documentées dans le rapport du secrétaire général, mais sont absentes dans la résolution adoptée ».
Ahmed Sahnoun a réaffirmé la position constante de l’Algérie concernant le Golan occupé qui est un territoire syrien, et que toute présence de l’occupation ou tentative de modifier son statut juridique est « nulle et non avenue, et sans aucun effet juridique », réitérant la nécessité pour le Conseil de sécurité d’assumer son entière responsabilité.
M. R.
Accueil À LA UNE L’APPEL DE L’ALGÉRIE CONCER NANT LA QUESTION PALESTINIENNE : Concrétiser la solution...