Accueil ACTUALITÉ L’AIEA ADMET L’ÉCHEC DES FRAPPES AMÉRICAINES : « L’Iran, puissance nucléaire indestructible »

L’AIEA ADMET L’ÉCHEC DES FRAPPES AMÉRICAINES : « L’Iran, puissance nucléaire indestructible »

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Dans une déclaration retentissante, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que le programme nucléaire iranien « ne peut pas être détruit par une action militaire ».
Dans un entretien accordé à la chaîne américaine CBS, Grossi a indiqué que l’Iran aurait transféré une partie de son stock d’uranium enrichi avant la frappe américaine ciblant plusieurs sites, dont l’installation hautement sécurisée de Fordo.
Cette déclaration contredit frontalement l’ancien président américain Donald Trump, qui avait soutenu que « Téhéran avait échoué à dissimuler ses réserves » et que son programme nucléaire avait été « entièrement détruit ». Selon Grossi, l’AIEA « ne dispose pas d’informations précises sur l’emplacement actuel de l’uranium enrichi iranien », tout en estimant qu’« une partie pourrait avoir été détruite », mais qu’« une autre partie a très probablement été déplacée avant l’attaque ». « L’Iran dispose d’un programme nucléaire vaste et ambitieux, dont une partie pourrait encore être opérationnelle malgré les frappes », a-t-il souligné, qualifiant la République islamique de « nation technologiquement avancée dans le domaine nucléaire ». Pour Grossi, ce niveau de maîtrise « ne peut être effacé, ni par la force militaire ni autrement ». Le chef de l’AIEA a réaffirmé qu’« aucune solution durable au dossier nucléaire iranien ne pourra être obtenue par la force », appelant à la reprise d’un dialogue diplomatique pour trouver une issue à la crise. Ces propos interviennent alors que le débat international enfle sur l’efficacité réelle des frappes américaines, alors que les rapports sur les dégâts infligés aux infrastructures nucléaires restent contradictoires. De son côté, l’Iran accuse Rafael Grossi de transformer l’AIEA en « instrument au service des États qui violent le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) », dénonçant un rôle jugé « complice de la guerre d’agression injuste contre l’Iran ». Le président du Parlement iranien, Mohammad Bagher Ghalibaf, a affirmé que l’Agence avait « partagé des informations sensibles sur les sites nucléaires iraniens avec Israël ». Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a pour sa part fustigé l’insistance de Grossi à visiter les installations iraniennes, jugeant qu’elle « n’a aucun sens et pourrait cacher des intentions malveillantes ». Face à ces tensions, le Parlement iranien a voté la suspension de toute coopération avec l’AIEA tant que la sécurité des activités nucléaires nationales ne sera pas garantie.
M. Seghilani

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