L’Iran a lancé une nouvelle salve de frappes massives contre le régime israélien dans le cadre de l’opération « Waad Sadiq 3 », en représailles aux attaques meurtrières menées par Tel-Aviv, avec le soutien des États-Unis, contre des cibles iraniennes, notamment nucléaires. Cette vingt-et-unième vague offensive a marqué une escalade significative, notamment par l’usage pour la première fois du missile balistique multi-têtes « Kheibar (Qadr-H) », selon un communiqué du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Selon le communiqué officiel du CGRI, cette nouvelle vague s’est appuyée sur des missiles à carburant solide et liquide, ainsi que sur des attaques coordonnées par des drones intelligents. Le missile balistique Kheibar, qui a la capacité de frapper plusieurs cibles simultanément avec une précision accrue, a été introduit pour la première fois dans cette opération. Le CGRI a souligné l’efficacité de cette nouvelle phase dans la destruction de cibles stratégiques israéliennes du nord au sud du territoire occupé. Le porte-parole du CGRI a également affirmé que ces attaques massives ne sont qu’une étape dans une campagne militaire plus vaste, exploitant les vulnérabilités des systèmes de défense aérienne israéliens. Les opérations de drones iraniens, selon la même source, se poursuivent sans interruption, contraignant les colons à se réfugier de manière permanente dans les abris.
Tel-Aviv déserte sous les frappes
Les médias israéliens ont rapporté une panique généralisée et des dommages importants. Des missiles iraniens sont tombés dans au moins sept régions à travers la Palestine occupée, notamment à Haïfa, Tel Aviv, Ashdod, Ashkelon, le nord et le sud, ainsi que dans la région dite « périphérie de Ghaza ». L’entreprise nationale d’électricité d’Israël a confirmé la destruction d’une installation stratégique dans le sud, provoquant des coupures de courant affectant plus de 8000 foyers. L’armée israélienne a reconnu que 27 missiles iraniens ont été lancés, répartis en deux vagues successives, touchant des sites à Haïfa, Ness Tsiona, Rehovot, et le centre de Tel Aviv, provoquant des dégâts directs à plusieurs bâtiments. Les autorités israéliennes ont imposé un blackout médiatique partiel, interdisant la divulgation des sites exacts touchés. Les conséquences psychologiques des frappes sont visibles. Selon la chaîne 12 israélienne, Tel Aviv, habituellement surnommée « la ville qui ne dort jamais », s’est transformée en ville fantôme. Les habitants fuient massivement, les commerces ferment, et les abris deviennent introuvables. «Même les anciens habitants de Tel Aviv n’ont jamais vu cela », affirme un résident de la rue HaYarkon, qui a quitté la ville avec sa famille vers un refuge plus sûr. Des vols internationaux ont été déroutés, notamment à l’aéroport Ben Gourion, et 25 000 demandes de départ ont été enregistrées auprès de la compagnie El Al en l’espace de 24 heures. Depuis le 14 juin, l’Iran a lancé au moins 20 vagues offensives dans le cadre de l’opération « Waad Sadiq 3 ». Cette dernière salve, la plus massive à ce jour, est intervenue après des frappes américaines sur trois installations nucléaires iraniennes (Fordo, Ispahan et Natanz), qui ont entraîné la mort de centaines de civils et militaires, dont des hauts responsables et des scientifiques nucléaires. En réponse, les forces armées iraniennes ont multiplié les attaques par drones suicides, dont une neuvième et dixième phase lancée ce lundi matin, avec la majorité des appareils ayant atteint leurs cibles.
Des tensions régionales à leur comble
Dans le même temps, les forces de sécurité iraniennes ont annoncé l’arrestation d’un réseau d’espions opérant des drones depuis les montagnes au nord-ouest de Téhéran, révélant une guerre de l’ombre sur le sol iranien. La situation a dégénéré à un point tel que les sirènes d’alerte ont retenti pendant la plus longue période depuis le début du conflit, touchant toutes les régions, de la Galilée au Golan occupé, jusqu’à ElQods, la Cisjordanie, Ashdod, Ashkelon, et la périphérie de Ghaza. L’Iran n’a pas limité sa riposte à Israël. Après l’agression américaine, Téhéran a promis une réponse « imminente et décisive ». Le chef d’état-major iranien, le général Abdul Rahim Mousavi, a accusé les États-Unis d’avoir « violé la souveraineté nationale », ajoutant : «Nous ne reculerons jamais». Le porte-parole du centre de commandement « Khatam al-Anbiya » a prévenu que les conséquences seront graves pour Washington, affirmant : « Vous avez peut-être déclenché la guerre, mais c’est nous qui la terminerons ». Le ministère sioniste de la Défense a admis que 30 avions de chasse israéliens ont bombardé dimanche des installations iraniennes dans la province de Yazd, marquant la première frappe sur cette région stratégique où sont entreposés des missiles de longue portée. Le journal Haaretz a par ailleurs révélé que l’armée israélienne se prépare à une entrée en guerre du Hezbollah, alors que l’état d’alerte est désormais maximal à la frontière nord, avec des bombardements préventifs en cours au Liban Sud.
Des infrastructures stratégiques cibléeS à Téhéran
L’escalade militaire entre l’entité sioniste, les États-Unis et la République islamique d’Iran a franchi un nouveau seuil inquiétant. Au lendemain de frappes aériennes américaines contre des sites nucléaires majeurs en Iran, l’armée israélienne a lancé hier plusieurs attaques ciblées contre des objectifs militaires et civils au cœur même de la capitale iranienne, Téhéran. Les autorités israéliennes semblent déterminées à franchir « une étape décisive vers la chute du régime iranien, ou à tout le moins à contribuer à son affaiblissement. » Ce constat, selon lui, serait désormais pris très au sérieux dans les cercles sécuritaires à Tel-Aviv.
Couper les nerfs du pouvoir
L’armée sioniste a notamment frappé des infrastructures militaires stratégiques telles que des aéroports, des dépôts d’armes, des plateformes de lancement de missiles balistiques, et ce qu’il reste des capacités militaires de la République islamique. Un des objectifs les plus symboliques visés fut la célèbre prison d’Evin, connue pour détenir nombre de prisonniers politiques et d’opposants au régime. Israël aurait, selon Karam, intentionnellement ciblé la porte principale de l’établissement, espérant ainsi faciliter l’évasion de détenus et attiser la dissidence interne. Autres cibles notables : les forces du Basij, les unités paramilitaires accusées de répression interne, ainsi que des centres névralgiques de commandement du renseignement du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI). Ces frappes visent, selon les observateurs, à « désorganiser l’appareil sécuritaire iranien, saper l’ordre public et précipiter une révolte interne », même si Israël n’a pas explicitement revendiqué une volonté de changement de régime.
Une « victoire » affichée et une coordination implicite
Israël, galvanisé par ce qu’il considère comme une « victoire stratégique » contre le programme nucléaire iranien, semble vouloir exploiter l’élan pour multiplier les gains sur le terrain, tant sur le plan militaire que symbolique. Le président américain Donald Trump a revendiqué « une opération très réussie » contre trois sites nucléaires iraniens, dont celui de Fordo, dans la région de Qom. Ce site hautement sécurisé, consacré à l’enrichissement de l’uranium, a été sévèrement endommagé par les frappes américaines. Ce lundi, l’armée israélienne a annoncé avoir mené des « frappes ciblées visant à couper les voies d’accès au site nucléaire de Fordo », suggérant une forme de synchronisation tactique entre les deux alliés historiques, bien que Washington n’ait pas officiellement confirmé une coordination avec Tel-Aviv dans cette phase de l’offensive. Dans un communiqué, Tsahal a précisé que ses unités « ont mené des frappes pour entraver les routes menant au site de Fordo », dans ce qui apparaît comme un effort pour empêcher toute tentative de réactivation ou de camouflage des installations nucléaires touchées la veille par l’aviation américaine. Selon Elias Karam, l’enthousiasme affiché par Israël découle de la conviction que « le cœur du programme nucléaire iranien a été neutralisé » et que « l’opportunité est propice pour porter des coups décisifs au régime, aussi bien sur le plan militaire qu’au niveau de son contrôle intérieur. » Ces frappes répétées, d’une ampleur sans précédent, laissent entrevoir une stratégie de longue haleine visant à affaiblir simultanément la structure étatique iranienne, ses capacités de défense, et son pouvoir de répression intérieure. Si Tel-Aviv ne proclame pas ouvertement vouloir renverser le régime iranien, l’intensité et la nature des frappes laissent peu de doute quant à l’objectif implicite d’un changement de régime, ou au moins, d’un affaiblissement significatif du pouvoir des mollahs.
Crainte d’une déflagration régionale
L’attaque israélienne de ce lundi intervient dans un contexte de tensions extrêmes au Moyen-Orient, après les frappes américaines, largement condamnées dans la région comme une « violation flagrante du droit international ». La République islamique d’Iran a juré de répondre « au moment et à l’endroit de son choix », alimentant les craintes d’une nouvelle guerre régionale. Les chancelleries internationales observent avec inquiétude l’enchaînement rapide des événements. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a mis en garde contre « un cycle de représailles sans issue », tandis que plusieurs capitales arabes et asiatiques appellent à la retenue.
La situation reste extrêmement volatile. Dans les rues de Téhéran, la panique grandit, et la population redoute un retour à une guerre totale. Quant au régime iranien, il se retrouve désormais pris en étau entre des attaques extérieures et une possible agitation intérieure savamment exploitée par ses adversaires. En frappant des cibles aussi sensibles à Téhéran, Israël semble avoir franchi une ligne rouge stratégique. Si l’objectif de renversement du régime iranien n’est pas proclamé, il apparaît de plus en plus comme un axe tacite de la nouvelle phase de guerre dans la région. Reste à savoir si cette stratégie conduira à l’effondrement du pouvoir iranien… ou à un embrasement régional incontrôlable.
M. Seghilani
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