Confortée par une impunité que lui assure le silence des grandes puissances, l’entité sioniste intensifie ses crimes de guerre sur plusieurs fronts. En Palestine, à Ghaza et en Cisjordanie occupée, les bombardements aveugles et les destructions systématiques se poursuivent. Désormais, c’est en Iran que les hôpitaux, les ambulances et les civils deviennent les nouvelles cibles d’une guerre élargie et brutale, menée sous les yeux d’une communauté internationale muette. Depuis le 13 juin, date du début de la guerre ouverte entre l’Iran et Israël, les attaques israéliennes sur le territoire iranien ont fait plus de 430 martyrs et plus de 3 500 blessés civils, selon les chiffres communiqués par le ministère iranien de la Santé. Parmi les victimes figurent deux femmes médecins – une pédiatre et une gynécologue – tuées dans l’exercice de leurs fonctions humanitaires, ainsi qu’un enfant. Les bombardements ont directement visé trois hôpitaux, six ambulances et plusieurs centres médicaux, dont l’hôpital Hakim pour enfants à Téhéran, le centre de soins de Qasr-e Shirin, et l’hôpital Farabi à Kermanshah. Le Croissant-Rouge iranien n’a pas été épargné, avec un centre touché à Téhéran. Face à cette agression, l’Iran a déclenché une série de représailles baptisée « Promesse honnête 3 ». Dans la nuit de vendredi à samedi, les Gardiens de la Révolution islamique ont annoncé avoir lancé la 18e vague d’attaques contre l’entité sioniste, ciblant des installations militaires, des dépôts logistiques et des centres de commandement. Des missiles balistiques et des drones de précision ont frappé des objectifs stratégiques, notamment dans la région de Tel Aviv. Une frappe a provoqué un incendie majeur dans un bâtiment à Holon, près de l’aéroport Ben Gourion et de sites sensibles de l’industrie militaire israélienne. La guerre s’inscrit désormais dans une logique d’usure. Le chef d’état-major israélien a déclaré que les citoyens devaient se préparer à une « campagne longue » et à « des jours difficiles ». Tandis que les sirènes d’alerte résonnent du nord au sud des territoires occupés, des drones iraniens ont touché Bisan et Araba, provoquant des dégâts matériels considérables. Des sources américaines révèlent que les stocks de missiles « Arrow 3 » de l’armée israélienne sont en voie d’épuisement, mettant en doute la capacité de l’entité sioniste à soutenir un conflit prolongé sans appui renforcé de Washington. À Washington, les réunions de sécurité se multiplient. Le président Donald Trump a tenu vendredi une réunion d’urgence sur l’Iran, tandis que son envoyé spécial Steve Witkoff maintient un dialogue indirect avec les Iraniens, via le Qatar. En Europe, les diplomates de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni exhortent Téhéran à poursuivre les négociations sur le nucléaire. L’Iran insiste sur le caractère pacifique de son programme et affirme que ses capacités de défense ne sont pas sujettes à discussion. Au sein même de l’Iran, l’agression israélienne a ravivé un puissant sentiment d’unité nationale. Selon le New York Times, le bombardement de Téhéran a déclenché un sursaut de patriotisme, soudant ensemble toutes les composantes de la société iranienne, y compris les opposants au régime. Artistes, sportifs, médecins, citoyens ordinaires : tous se mobilisent, dans les rues, sur les réseaux sociaux, et dans les services de secours. Les hôtels et les maisons privées accueillent les déplacés, des consultations psychologiques sont offertes gratuitement, et les boulangeries rationnent le pain pour garantir une distribution équitable. Parallèlement à la riposte militaire, les autorités iraniennes ont lancé une vaste campagne sécuritaire contre les réseaux d’espionnage du Mossad. Cinquante-quatre personnes ont été arrêtées pour collusion avec les services israéliens, accusées d’avoir propagé le chaos ou transmis des informations sensibles. Plusieurs tentatives d’attentats ont été déjouées, dont l’explosion d’une « bombe électronique » dans l’ouest de Téhéran. À Qom, des dizaines de drones israéliens ont été abattus par les forces du CGRI. Malgré la gravité des violations commises, aucune sanction internationale n’a été adoptée. Les hôpitaux bombardés, les enfants tués, les ambulances pulvérisées, ne semblent pas émouvoir les dirigeants occidentaux, toujours prompts à défendre Israël sous couvert de légitime défense. À Ghaza, comme à ElQods, en Cisjordanie comme à Téhéran, la même logique de destruction et de terreur se poursuit, nourrie par l’assurance d’une impunité sans fin.Cette guerre, qui s’élargit et s’enlise, révèle les failles d’un ordre international à géométrie variable, où les droits humains ne s’appliquent qu’aux puissants. Et pendant ce temps, les morts s’accumulent, les civils payent le prix, et les discours creux des chancelleries ne couvrent plus le vacarme des bombes.
M. S.